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  2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre

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MessageSujet: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 5:48 am

Ce document est un résumé chapitre par chapitre de l'oeuvre Candide de Voltaire. Cette oeuvre est composée de 30 chapitres.
Candide (Candide ou l'Optimisme, de son nom complet) est un conte philosophique où Voltaire, son auteur, utilise l'ironie et le sarcasme tout au long de l'oeuvre. L'oeuvre a pour but de dénoncer la théorie de l'optimisme du philosophe Leibniz, qui consistait en croire que bien que le monde ne soit pas parfait, Dieu l'a créé le meilleur possible.
Candide évoque le voyage du héros éponyme qui transformera sa vision du monde innocente et parfois naïve en philosophe. Au travers de ce périple riche en péripéties, il apprend que finalement il ne vit pas dans le meilleur des mondes possibles, comme lui avait appris son maître, Pangloss.
Bac-es.net vous propose de découvrir chapitre par chapitre l'évolution du voyage de Candide dans sa quête de la vérité sur l'Optimisme.



I - CHAPITRE I
Candide était un jeune homme de Westphalie. Il vécut son enfance et sa jeunesse au château du baron Thunder-ten-tronckh. Celui-ci avait mis au point une philosophie : vivre dans le meilleur des mondes. Son château hébergeait la baronne Cunégonde -la fille du baron-, son fils et Pangloss, l'homme savant. Candide était épris de Cunégonde. Un jour, celle-ci espionna Pangloss qui faisait la cour à une femme de chambre (Paquette). Émue et excitée, elle voulut mettre cela en pratique avec Candide. Mais le baron les prit en flagrant délit et expulsa Candide du château.
II - CHAPITRE II
Lorsqu'il fut sorti du château, il erra jusqu'à Valdberghoff-trarbk-dikdorff. Il fut abordé par deux hommes qui convinrent de son aptitude à devenir le héros de leur patrie : la Bulgarie. Ils lui firent faire des entraînements, qu'il maîtrisa peu à peu. Lorsqu'il décida d'aller se promener, il fut arrêté par quatre hommes qui lui infligèrent une peine : être frappé d'un coup de baguette par chaque soldat de l'armée. Le roi des Bulgares le gracia au moment où il n'en pouvait plus et demandait la mort. Il se fit soigner, et quand il put remarcher, le roi des Bulgares se mit en guerre contre le roi des Abares.
III - CHAPITRE III
Lors de cette bataille, qui fut une véritable boucherie, Candide se cacha. Lorsque le combat se calma, il partit du champ de bataille. Il croisa deux villages pillés, brûlés et anéantis par chacune des deux parties (Bulgare et Abare). Il rejoignit la Hollande, mais il n'avait plus de provisions. Il demanda alors aux villageois de lui donner du pain. Mais ceux-ci le houspillèrent de faire l'aumône. Un villageois (Jacques) qui ne faisait pas note des propos de Candide sur la religion le recueillit chez lui. Candide le remercia de son hospitalité et alla se promener le lendemain matin. Il croisa un homme en bien mauvais état.
IV - CHAPITRE IV
Cet homme vérolé était en réalité Pangloss, le précepteur de philosophie adoré de Candide. Il lui expliqua que Paquette lui avait transmis la maladie et qu'il ne pouvait se faire soigner, car il n'avait pas d'argent. Il ajouta que les Bulgares avaient mis la seigneurie du baron à sac et que ce dernier, la baronne, Cunégonde et son frère avaient été tués. Candide convainquit Jacques d'héberger Pangloss et de payer ses frais médicaux. Deux mois après (à son service), ils l'accompagnèrent à Lisbonne en bateau. Mais durant la traversée, le temps se gâta.
V - CHAPITRE V
Leur embarcation fut prise dans une tempête. Par le tumulte des flots et le peu d'aide d'un matelot, Jacques tomba du bateau et se noya. Bientôt le vaisseau fut détruit et Pangloss et Candide regagnèrent la berge. Lisbonne fut, à leur arrivée, prise d'un important tremblement de terre, la ville fut partiellement détruite. Le lendemain Pangloss et Candide tentèrent de tirer les survivants des décombres. Lors d'un repas avec eux, Pangloss tenta de philosopher autour de cette catastrophe. Mais un homme, proche de la religion, n'était pas d'accord avec lui.
VI - CHAPITRE VI
Après le tremblement de terre, les savants de Lisbonne se mirent dans l'idée de brûler quelques hérétiques pour conjurer le sort. Deux Portugais, un Biscayen, ainsi que Pangloss et Candide (suite à la discussion Chap. V) furent amenés sur la place de ce sacrifice. Pangloss fut pendu et Candide fut roué de coups. Cependant, un autre tremblement de terre fit surface. Candide, ayant purgé sa peine, se remémorait ses amis qui avaient péri (Pangloss et Jacques), quand une vieille dame lui demanda de la suivre.
VII - CHAPITRE VII
Cette femme âgée mena Candide dans une maison et s'occupa de le nourrir et de le soigner durant plusieurs jours. Elle ne répondait pas à Candide quand il voulait connaître son identité. Puis un jour elle le fit sortir de la maison pour l'amener dans une autre. Elle le fit s'installer dans une superbe pièce et ramena une femme voilée. Lorsqu'il la dévoila, il découvrit Cunégonde. Elle s'était remise de ses blessures et voulait savoir ce qui était arrivé à Candide depuis son départ. Il lui raconta son périple.
VIII - CHAPITRE VIII
Cunégonde raconta, elle aussi son histoire depuis leur séparation. Elle évoqua l'invasion des Bulgares en son château, son viol et sa blessure au ventre par un des soldats. Mais elle fut soignée par un autre soldat bulgare à qui elle plut. Peu de temps après, cet homme, lassé, la vendit à un Juif nommé Don Issachar. Cependant, il conclut un marché avec le grand Inquisiteur (homme de la religion chrétienne) : ils se partagèrent Cunégonde. Elle se trouvait aux premières loges lors de l'autodafé ( Chap.VI) et reconnut Pangloss et Candide. C'est ainsi qu'elle le fit recueillir par la vieille dame. Pendant cette discussion, Don Issachar arriva pour profiter des plaisirs que devait lui donner Cunégonde.
IX - CHAPITRE IX
Don Issachar s'indigna de devoir partager sa femme avec un troisième homme. Il se jeta sur Candide avec son arme, mais ce dernier le tua d'un coup d'épée. Tandis que Cunégonde et Candide s'inquiétaient de leur devenir, le grand Inquisiteur entra. Il fut surpris et fâché de voir Candide ici : proche de Cunégonde et avec un homme à terre. Candide réfléchit rapidement et choisit de tuer le grand Inquisiteur pour se sauver. La vieille dame conseilla aux amants de prendre les chevaux de l'écurie et de fuir vers Cadix. Lorsqu'ils furent, tous les trois, déjà loin (dans un cabaret à Avacéna), on découvrit les corps des deux hommes.
X - CHAPITRE X
Dans une auberge où ils avaient fait escale, on avait volé tous les biens de Cunégonde. Pour se faire de l'argent, ils vendirent un de leurs chevaux. Arrivés à Cadix, Candide se présenta pour devenir capitaine et embarquer sur un bateau pour le Paraguay. Il réussit l'épreuve et emmena avec lui Cunégonde, la vieille dame, deux valets et deux chevaux. Durant leur trajet sur les flots, Candide et Cunégonde discutaient de la notion «  du meilleur des mondes ». La vieille dame leur fit comprendre qu'ils n'étaient pas à plaindre, vis-à-vis de son histoire. Elle la raconta.
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 5:52 am

XI - CHAPITRE XI
La vieille dame était la fille du pape Urbain X et de la princesse de Palestrine. Elle grandit dans un confort superbe et devait se marier avec le prince Massa-Carrara. Sa beauté était véritablement resplendissante. Mais peu de temps avant leur mariage, le prince eut un rendez-vous avec une ancienne maîtresse et celle-ci mourut. La princesse de Palestrine décida d'emmener sa fille prendre l'air vers ses terres de Gaïète. Cependant, sur leur chemin, elles se firent attaquer par des corsaires qui les pillèrent et les dénudèrent. Les corsaires apportèrent leur butin au Maroc. À leur arrivée, ils furent attaqués par leurs ennemis qui voulaient voler leurs femmes. Leur combat fut sanglant, les femmes, dont la mère de la vieille dame, furent écartelées. Quand le combat prit fin, tout le monde fut mort, sauf la vieille dame. En réunissant ses forces, elle parvint à s'extirper des cadavres et à rejoindre le bord d'un ruisseau. Elle s'évanouit puis fut réveillée par un homme.
XII - CHAPITRE XII
Cet homme, eunuque et ancien chanteur pour la princesse de Palestrine, emmena la jeune fille dans une maison pour la soigner et la nourrir. Il découvrit qu'il l'avait gardée lorsqu'elle était petite. Il lui promit de la ramener en Italie, mais finalement il se ravisa et la vendit à un sérail d'Alger. Là-bas elle contracta la peste, mais une fois guérie elle fut vendue de ville en ville jusqu'à Constantinople. À Azof, son sérail fut assiégé par les Russes. Ses maîtres ne voulurent pas abdiquer et leurs attaquants les privèrent de nourriture. Ils se mirent à manger une partie des femmes : une de leurs fesses. Mais les Russes réussirent à entrer et tuèrent les maîtres (les janissaires). Soignées par un docteur français, les femmes furent envoyées à Moscou. Puis de ville en ville, de service en service, la vieille dame rejoignit le service de Don Issachar où elle rencontra Cunégonde. Elle précisa à la fin de son histoire qu'elle leur en avait fait part pour leur montrer qu'il y a toujours quelqu'un de plus malheureux que soi.
XIII - CHAPITRE XIII
Cunégonde et Candide demandèrent à chaque personne à bord de raconter son histoire. Ils arrivèrent bientôt à Buenos-Ayres. Ils rencontrèrent le gouverneur Don Fernando d'Ibaraa, y Figueroa, y Mascarenes, y Lampourdos, y Souza qu'ils prièrent de les marier. Celui-ci envoya Candide plus loin, avoua ses sentiments à Cunégonde et lui demanda de l'épouser. La vieille dame lui conseilla d'accepter pour lui prendre son argent. Mais à cet instant, la police espagnole débarqua : selon les bijoux volés, on reconnut Candide et Cunégonde, comme les meurtriers du grand Inquisiteur et de Don Issachar. Cunégonde resta pour se marier avec le gouverneur et la vieille dame avertit Candide de sa perte. Il tenta de fuir.
XIV - CHAPITRE XIV
Cacambo, le valet de Candide, l'emmena dans le repère de jésuites (ennemis du gouverneur) qu'il connut petit : Los Padres. Là-bas, grâce à son origine allemande, il put s'entretenir avec le commandant. Mais très vite Candide le reconnut : c'était le frère de Cunégonde qui était présumé mort. Il lui expliqua que sa sœur était vivante et qu'elle se trouvait à Buenos-Ayres.
XV - CHAPITRE XV
Le frère de Cunégonde commença à raconter ce qui lui était arrivé. Après l'attaque des Bulgares, il fut sauvé par un prêtre, puis monta de rang en rang dans la hiérarchie ecclésiastique. Il était désormais colonel et prêtre jésuite. Lorsqu'il redemanda à Candide où était sa sœur, ce dernier lui fit part de son désir de mariage avec elle. Le jésuite se moqua de lui et le frappa. Candide, mécontent de son attitude, le tua d'un coup d'épée. Cacambo habilla Candide avec les habits du prêtre et le fit monter à cheval. Ils s'enfuirent en feignant d'être Jésuites, pour ne pas être arrêtés.
XVI - CHAPITRE XVI
Dans leur fuite, tandis qu'ils s'étaient arrêtés pour manger, ils rencontrèrent deux femmes qui se faisaient poursuivre par deux singes. Candide, croyant bien faire, tua les deux singes pour sauver les filles. Mais ce n'était pas une bonne idée et dans la nuit, ils furent capturés par la tribu des Oreillons (à laquelle appartenaient les filles). Ils voulaient les manger car Candide avait un habit de jésuite. Cacambo, connaissant leur langage, leur apprit que Candide avait tué un jésuite et qu'il était de leur côté. Il fit envoyer des hommes à Los Padres pour confirmer ses propos et permettre leur libération. Les faits avérés, ils offrirent bonne hospitalité à Candide et Cacambo.
XVII - CHAPITRE XVII
Ayant remercié les Oreillons de leur hospitalité, ils se décidèrent à partir. Mais ils ne savaient pas vers quelle ville aller : ils ne pouvaient ni rentrer en Westphalie, ni au Portugal, et ne voulaient pas partir de la région où vivait Cunégonde. Ils se décidèrent à rejoindre Cayenne. Leur route fut longue et semée d'embûches. Quand ils atteignirent enfin un village, celui-ci était surprenant. En effet, les routes étaient faites d'or et de pierres précieuses. Ils en ramassèrent et rejoignirent un palais. Ils furent invités à table avec d'autres personnes du village. Quand ils eurent bien mangé, ils voulurent payer leurs hôtes avec l'or qu'ils avaient ramassé. Mais les convives éclatèrent de rire et leur expliquèrent que ce n'était pas la monnaie de leur village et que de toute manière, les restaurants locaux étaient subventionnés par leur gouvernement. Ils conclurent que ce pays était le meilleur des mondes, un Eldorado.
XVIII - CHAPITRE XVIII
Après ce dîner, on les amena auprès d'un vieillard savant. Il leur apprit que ce village, caché et inaccessible était une ancienne tribu Inca. Les Espagnols l'appelèrent Eldorado. Candide, à travers les traductions de Cacambo, interrogea le vieillard sur leurs pratiques religieuses. Il comprit qu'elles étaient bien différentes de celles de l'Europe. Puis le vieillard les envoya au palais du roi. Là-bas ils furent très bien accueillis. Le roi leur fit visiter la ville, qui à la surprise de Candide, ne nécessitait ni prison, ni cour de justice. Après un mois passé aux côtés du roi, à vivre dans un pays merveilleux, ils se décidèrent à le quitter pour libérer Cunégonde. Ils demandèrent alors au roi de leur donner un moyen de partir du pays. Le roi leur fit construire une machine pour sortir et prendre avec eux tout l'or qu'ils voulaient. Ainsi, ils possédaient de quoi libérer Cunégonde et payer le gouverneur de Buenos-Ayres.
XIX - CHAPITRE XIX
Durant leur voyage, ils perdirent un à un les moutons qui les avaient fait sortir de l'Eldorado, (et qui transportaient l'or et les pierres), mais leur richesse était encore grande. Ils abordèrent alors le Surinam. Ils rencontrèrent un esclave noir qui n'avait plus qu'une jambe et un bras. Il leur expliqua que son handicap provenait de la traite des esclaves dans les plantations de canne à sucre. Et ceci malgré le fait que ses parents aient pensé que le vendre était un honneur pour lui. Candide se rendit compte que ce monde perdait son optimisme. Ils se dirigèrent vers le port où ils trouvèrent un marchand pour les emmener à Buenos-Ayres. Mais celui-ci leur expliqua qu'il ne pouvait récupérer Cunégonde, car elle était la préférée du gouverneur. Candide envoya Cacambo la chercher avec une partie de leurs richesses. Il partit les attendre à Venise. Ils se séparèrent, émus. Candide resta à Surinam afin d'attendre qu'un marchand l'emmène à Venise. Il en trouva un, qui comprit rapidement qu'il était très riche. Il lui vola sa cargaison. Dépité par tant de malhonnêteté, Candide alla plaider sa cause auprès d'un juge qui l'écouta tout en lui demandant de l'argent. Cela finit par le mettre dans une tristesse sans fin. Il embarqua sur un bateau français en ayant pris avec lui un homme honnête et aussi triste que lui. Il partit avec l'homme qu'il choisit parmi tant d'autres (un savant) pour Bordeaux.
XX - CHAPITRE XX
Cet homme se nommait Martin et avait vécu autant de choses horribles que Candide. Mais il était différent de lui : il n'espérait plus rien de la vie ; alors que Candide espérait revoir Cunégonde. Ils discutèrent durant le voyage sur la condition humaine. Martin se disait manichéen et décrivait le monde comme allant à sa perte en raison du comportement des hommes. Ils furent interrompus par un combat entre deux autres vaisseaux, dont celui qui avait volé Candide. Celui-ci coula et Candide put récupérer un de ses moutons. Il en conclut que pour une fois, celui qui avait eu un mauvais comportement était puni. Les retrouvailles avec l'un de ses moutons lui donnèrent du courage pour retrouver Cunégonde.
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 5:55 am

XXI - CHAPITRE XXI
Ils se rapprochaient de la France. Candide demanda à Martin s'il était déjà allé dans ce pays. Martin lui répondit qu'il avait vécu là-bas mais qu'il n'avait pas vraiment apprécié l'accueil des Français. Candide lui proposa de l'emmener à Venise avec lui. Celui-ci accepta et ils se remirent à discuter de la condition humaine. Ils arrivèrent à Bordeaux.
XXII - CHAPITRE XXII
Arrivé à Bordeaux, Candide eut tout de même envie de connaître Paris. Là-bas, des personnes mal intentionnées, qui s'étaient rendu compte de sa richesse, le suivaient partout. Candide tomba malade, mais fut guéri grâce à son ami Martin qui l'éloigna des mauvaises personnes. Un abbé qui s'était rapproché de Candide leur fit découvrir la Comédie-Française. Martin en fit la critique tandis que l'abbé leur racontait les principes qui régissent la vie des comédiens. Puis, l'abbé les emmena chez la marquise de Parolignac. Ils jouèrent aux cartes et dînèrent. Avec les autres personnes, ils firent la critique de différents ouvrages de littérature. Candide discuta ensuite avec un homme qui lui faisait penser à Pangloss. La fin de la soirée approchant, la marquise l'emmena dans une pièce à part et le séduisit. Mais Candide renonça à ses avances, tout en lui léguant quelques objets de sa fortune. Il raconta ensuite à l'abbé son amour pour Cunégonde. L'abbé s'en servit pour le prendre au piège. Il lui fit croire que Cunégonde était à Paris et prévint la police du caractère suspect des deux étrangers. La police vint les arrêter. Candide paya son geôlier qui le libéra et l'envoya à Dieppe chez son frère. Arrivés là-bas, ils prirent un bateau qui les mena vers l'Angleterre.
XXIII - CHAPITRE XXIII
Sur leur bateau, Martin expliqua à Candide comment était l'Angleterre. Arrivés à Portsmouth, Martin et Candide furent spectateurs de l'exécution d'un amiral, coupable de n'avoir pas tué d'amiral français. Outré par tant de violence, Candide paya le commandant du bateau pour qu'il les emmène rapidement à Venise. Ils rejoignirent Venise en passant par les côtes françaises et Lisbonne.
XXIV - CHAPITRE XXIV
À Venise, Candide fit chercher Cunégonde, en vain. Martin évoqua, avec son pessimisme naturel qu'il ne la reverrait jamais. Il ne pensait pas que Cacambo s'embêterait à la ramener. Ils discutèrent sur le nombre peu élevé d'individus heureux sur Terre. À cet instant, Martin paria avec lui que même le couple qu'ils observaient n'était pas si heureux qu'il semblait. La jeune femme était en réalité Paquette. Elle raconta à Candide ce qu'elle avait vécu après son départ. Elle contracta la vérole, se fit soigner, devint la maîtresse de son médecin, fut emprisonnée, et devint prostituée à Venise. Candide reconnut qu'elle paraissait heureuse mais ne l'était pas. Il en fut de même pour le «  théatin » (abbé, le frère Giroflée) qui regrettait d'être abbé. Martin gagna son pari malgré le fait que Candide pensait qu'en leur donnant de l'argent ils seraient plus heureux. Ce dernier était content de constater qu'au fur et à mesure de son périple, il retrouvait des personnes qu'il croyait disparues à jamais. Ils voulurent rencontrer un homme qui n'avait jamais été malheureux : le sénateur Pococuranté.
XXV - CHAPITRE XXV
Ils furent accueillis chez le sénateur Pococuranté. Cet homme commença par expliquer qu'il s'était lassé de deux jolies filles qui s'occupaient de lui, puis il montra son dédain pour les œuvres de Raphaël, pour la musique et l'opéra. En entrant dans la bibliothèque, il fit part à Candide de son dégoût pour certains auteurs classiques de référence tels qu'Homère, Virgile et Cicéron. Il observa ensuite la pauvreté des pièces de théâtre, l'emmêlement des savoirs scientifiques dans les encyclopédies et le mauvais goût de la mise en forme de son jardin. Lorsqu'ils le quittèrent, Candide nota qu'il devait être bien heureux de pouvoir avoir tant de connaissances pour critiquer les choses. Martin n'était pas d'accord, et lui expliqua qu'en critiquant tout, il n'avait plus de plaisir. Candide termina sur le fait que seule l'espérance de revoir Cunégonde le rendait le plus heureux des hommes.
XXVI - CHAPITRE XXVI
Candide, lors d'un de leurs repas du soir avec quelques étrangers, retrouva Cacambo. Il lui apprit qu'il était devenu esclave et que Cunégonde était à Constantinople. Tous les autres convives étaient des rois qui avaient perdu leur place suite à différentes guerres. Chacun à leur tour, les esclaves de ces rois, vinrent les informer d'un départ imminent. En effet, ils risquaient d'être emprisonnés dans la nuit. Ils partirent au port.
XXVII - CHAPITRE XXVII
Martin et Candide, avec l'aide de Cacambo, montèrent sur un bateau en partance pour Constantinople. Ils discutèrent de l'improbabilité du souper qu'ils avaient fait : six rois détrônés mangeant ensemble. Cacambo raconta alors que Cunégonde était elle aussi esclave, car ils s'étaient fait piller les moutons porteurs des diamants par un voleur. Il ajouta qu'elle était devenue très laide. Candide acheta la liberté de Cacambo et ils prirent un bateau pour Propontide (où se trouvait Cunégonde). Candide reconnut parmi les rameurs son ami Pangloss et le baron Thunder-ten-tronckh (frère de Cunégonde). Il acheta leur liberté. Et se dirigèrent tous vers un autre vaisseau, afin de libérer Cunégonde.
XXVIII - CHAPITRE XXVIII
Candide s'excusa auprès du baron d'avoir tenté de le tuer. Celui-ci expliqua qu'il s'était fait soigner, puis s'était fait emprisonner à Buenos-Ayres. Par la suite il se fit rapatrier à Constantinople, mais après s'être baigné avec un musulman, il fut jugé coupable et contraint de ramer dans les bateaux. Pangloss raconta, lui, qu'il avait été « mal pendu » et que son corps avait été racheté par un médecin qui le soigna. Il fut ensuite valet d'un chevalier, puis fut emmené à Constantinople. Dans cette ville, il fut condamné à ramer pour être rentré dans une mosquée alors qu'il était chrétien. Pangloss assura à Candide, que dans tous ces malheurs, il pensait encore que ce monde était bien : il conservait sa philosophie.
XXIX - CHAPITRE XXIX
La troupe retrouva Cunégonde et la vieille dame. Candide les racheta et fut un peu surpris de l'enlaidissement de Cunégonde. Il renouvela ses vœux de mariage auprès de Cunégonde et de son frère. Mais à nouveau, le baron s'opposa à ce mariage. Candide voulut le tuer à nouveau.
XXX - CHAPITRE XXX
Cacambo conseilla à Candide d'envoyer le baron ramer, pour s'en débarrasser. Ils vécurent tranquillement dans une maison avec la vieille dame, Pangloss, Martin et Cacambo (Candide marié à Cunégonde). Mais peu à peu l'ambiance se détériora, Candide fut ruiné, Cunégonde devint aigrie et tout le monde s'embêtait dans la maison. À ceci s'ajouta l'arrivée de Paquette et du frère Giroflée, ruinés eux aussi. Après s'être entretenus brièvement avec un derviche, Candide, Pangloss et Martin rencontrèrent un Turc. Celui-ci les fit entrer chez lui et leur montra que son bonheur et sa fortune étaient le fruit du travail de ses terres. Candide et Pangloss discutèrent de ces propos et en conclurent que le bonheur reviendrait avec le travail. Ainsi, chaque habitant de la maison s'affaira à mettre en pratique ses dons et rapidement la vie fut plus confortable.
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 5:55 am

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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 6:01 am

Candide ou L'optimiste - Voltaire
D'autres résumés plus brefs et simples

Chapitre 1 :
Dans le château de Thunder-ten-tronckh, Pangloss, le maître de Candide, lui enseigne que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Candide le croit, mais se fait chasser du château pour un baiser donné à sa cousine Cunégonde.

Chapitre 2 : Candide enrôlé par des recruteurs. Suite à son manque de moyens pour survivre, il doit subir une punition à la suite d'une promenade interdite. Il demande la faveur du roi des Bulgares pour se faire casser la tête, et il se fait soigner par un grand chirurgien.

Chapitre 3 : Il est témoin d'une boucherie héroïque entre les troupes arabes et bulgares, il déserte et découvre, en Hollande, l'intolérance. Mais il rencontre Jacques, un anabaptiste qui lui donne à manger et de l'argent.

Chapitre 4 : Candide retrouve Pangloss que la vérole a défiguré. Pangloss lui raconte la destruction du château de Thunder-ten-tronckh, la mort de ses habitants et de Cunégonde. Candide et Pangloss sont recueillis par Jacques, qui les emmène au Portugal où il va commercer.

Chapitre 5 : Jacques périt au cours d'une tempête. Lorsque Candide et Pangloss arrivent à Lisbonne, la terre se met à trembler. Ils sont déférés à l'inquisition pour quelques discours suspect.

Chapitre 6 : On fait un bel autodafé pour empêcher la terre de trembler. Pangloss est pendu, Candide est fessé.

Chapitres 7 et 8 : Soigné par une vieille, Candide retrouve Cunégonde qui lui raconte son histoire.

Chapitre 9 : Cunégonde partage ses faveurs entre le juif don Issachar et le grand inquisiteur. Candide tue les deux amants de sa belle. Il s'enfuit avec Cunégonde et la vieille.

Chapitre 10 : Ils embarquent pour l'Amérique.

Chapitres 11 et 12 : La vieille, pendant la traversée, leur raconte comment fille d'un pape et d'une princesse, elle est devenue servante et comment elle eut une fesse coupée.

Chapitre 13 : Les fugitifs abordent à Buenos Aires dont le gouverneur s'éprend pour Cunégonde d'une violente passion. Candide recherché par la police doit fuir seul.

Chapitre 14 : En compagnie de son valet Cacambo, Candide se rend chez les jésuites du Paraguay. Il retrouve le frère de Cunégonde.

Chapitre 15 : Celui-ci s'oppose au mariage de sa sœur avec Candide (un bâtard). Candide, fou de rage, le tue.

Chapitre 16 : Fuite de Candide et de Cacambo au pays des oreillons qui s'apprêtent à les manger, mais leur font grâce comme ennemis des jésuites.

Chapitres 17-18 : Ils arrivent dans l'Eldorado, pays où tout va bien, richesses inouïes, plein de diamant. Candide est désireux de retrouver Cunégonde et de s'acheter un château.

Chapitre 19 : Au Surinam, après avoir rencontré un noir victime de l'esclavage, ils se séparent. Cacambo part pour Buenos Aires, Candide, dont une grande partie de la fortune qu'il avait ramené de l'Eldorado est volée par un négociant Hollandais, s'embarque pour l'Europe accompagné du philosophe Martin.

Chapitre 20 : La traversée se passe à discuter avec Martin qui pense que tout va mal.

Chapitres 21 et 22 : En France, Candide est dupé et volé. Il trompe Cunégonde à Paris avec une fausse marquise.


Chapitres 23 et 24 : Obligé de fuir, Candide et Martin embarquent à Dieppe, longent les côtes anglaises et assistent à l'exécution d'un amiral. Puis ils arrivent à Venise où ils rencontrent Paquette, ancienne servante de Cunégonde et amante de Pangloss, en compagnie d'un théatin, frère Giroflé.

CHAPITRE 25 : Candide a une entrevue avec un sénateur désabusé, le Venitien Pococuranté.

Chapitre 26 : Pendant le carnaval, Candide soupe avec six rois détrônés. Ils retrouvent Cacombo, Cunégonde est esclave en Turquie.

Chapitres 27 et 28 : Ils partent pour Constantinople, reconnaissant parmi les galériens Pangloss et le jeune baron "ressuscité", qui racontent leurs aventures.

Chapitre 29 : Candide rachète Cunégonde et la vieille. Il épouse Cunégonde devenue affreusement laide, malgré le refus de son frère.

Chapitre 30 : Le jeune baron ayant été renvoyé aux galères, Candide achète, avec ses derniers diamants de l'Eldorado, une métairie. Tous sont réunis et à l'exemple d'un bon vieillard turc du voisinage, ils vont cultiver leur jardin.
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 6:03 am

VOLTAIRE: Candide ou L'optimisme - Livre Audio Complet en Français


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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 6:05 am

AUTOBIOGRAPHIE DE VOLTAIRE
 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Voltaire2
Impertinences et ambitions littéraires
     Fils de notaire, il poursuit de brillantes études au Lycée Louis le grand. Dès 1712, il fréquente les salons littéraires et la bonne société, tout en poursuivant des études de droit. Toutefois, son père veut l’envoyer à Saint-Domingue mais il lui répond en écrivant une ode et une satire en vers que sa carrière sera celle des lettres. A force, par la suite, de faire rire tout paris aux dépends de Philippe, il doit s’exiler à Sully-sur-Loire, puis goûter un an le séjour de la Bastille. Toutefois, la véritable entrée sur scène se fera par une tragédie, Œdipe (1718), où il prend alors le nom de Voltaire. Par la suite choyé, invité de la société, il voyage en Hollande, pays de la liberté, et entend bien faire ses preuves.

L’exil en Angleterre
     Alors qu’on le prend pour un respectable auteur de comédies et de tragédies, il tourne en ridicule le chevalier de Rohan, ce qui lui vaut la bastonnade. Exilé en Angleterre, où il reste trente mois, il apprend l’anglais et l’écrit un an plus tard. Georges II le pensionne et Voltaire accroît considérablement sa fortune.

Cirey ou la retraite studieuse
     Parti d’Angleterre en 1728, il retrouve Paris en mars 1729. ses deux tragédies Brutus (1730) et Zaïre (1732), sont des succès. Il fait alors la connaissance d’Emilie du Châtelet, femme géomètre, philosophe et libre, et restera avec elle durant quinze années. Durant cette période, il part se réfugier chez sa maîtresse, à Cirey, où il vivra une immense aventure intellectuelle et sentimentale. Il écrit des lettres par centaines, en particulier à Frédéric II de Prusse. Enfin, il provoque ses contemporains et son poème Le Mondain le condamne à s’exiler un moment en Hollande.

La faveur de la cour de France
     Profitant de l’ascension des frères d’Argenson en politique, Voltaire gagne les faveurs de la cour de France et est nommé historiographe du roi en 1745. Toutefois, il gâche tout l’année suivante en publiant Memnon, histoire orientale, puis Le Monde comme il va et Zadig : c’est alors la disgrâce.

Le rêve berlinois
     Parti pour Berlin après la mort de Mme du Châtelet, il y écrit Micromégas et Le Siècle de Louis XIV. En 1753, il doit quitter Berlin pour se réfugier en Suisse, avec Mme Denis, sa maîtresse depuis 1745.

L’affaire Calas
     Après s’être installé à Ferney en 1758, à cheval entre la France et la Suisse, Voltaire lance, en 1762, l’affaire Calas, où il veut la réhabilitation de Jean Calas, soupçonné d’avoir tué son fils pour s’être converti au catholicisme. Le 9 mars 1765, il parvient à réhabilite le père, à l’unanimité. On y voit le combat essentiel de Voltaire : ‘écraser l’infâme’, lutter de toutes ses forces contre l’intolérance au nom de la religion naturelle.

Derniers honneurs parisiens
     D’autres affaires suivront où il critiquera le fonctionnement de la justice. Toutefois, en 1778, Mme Denis parvient à convaincre Voltaire de retourner à Paris. C’est un triomphe mais un triomphe extrême au point qu’il tombe bientôt malade. Le 30 mars, il reçoit l’hommage de l’académie française, et la foule le porte en triomphe à la Comédie Française, pour la sixième représentation d’Irène, sa dernière tragédie. Il s’éteint au soir du 30 mai 1778 et est enterré à l’abbaye de Scellières, juste avant l’arrivée d’une lettre d’interdiction de l’évêque. Après la révolution, le 11 juillet 1791, il entrera en grandes pompes au Panthéon, accompagné par l’immense cortège des citoyens reconnaissants. Son épitaphe porte ces mots : ‘Il combattit les athées et les fanatiques. Il inspira la tolérance, il réclama les droits de l’homme contre la servitude de la féodalité. Poète, historien, philosophe, il agrandit l’esprit humain, et lui appris à être libre’.
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 6:06 am

Les grands et importants thèmes abordés dans CANDIDE

L’ARGENT DANS CANDIDE

Les philosophes des Lumières ont tous posé le problème de l’argent, associé à la question du bonheur. Le 18ème siècle connaît une grande mutation économique : l’argent issu de la richesse foncière et l’aristocratie est peu à peu remplacé par l’argent produit du commerce (de plus en plus international), du travail agricole et de l’industrie naissante (fin 18ème en Angleterre). Voltaire, qui a très bien su faire fructifier ses avoirs, ne pouvait que donner son avis sur cette question dans Candide.

I. L’argent est présent dans le tout le conte :

• Indirectement dès les premières lignes : « …ornée d’une tapisserie, château… »
• Explicitement : chapitre 2 : Candide « n’ayant point d’argent… », chapitre 30 : « La petite terre rapporta beaucoup… »
• L’Eldorado est un endroit à part (utopique) : la pauvreté (manque d’argent) n’existe pas : « vous n’avez sans doute pas la monnaie du pays mais il n’est pas nécessaire d’en avoir pour dîner ici. Tout est payé par le gouvernement ».
Tout est donc fondé sur le partage = mythe d’une société sans argent, idéal inaccessible. Toutefois c’est le commerce et l’activité industrielle qui permet aux habitants de vivre heureux.
II. L’argent, source de souffrances :

• C’est pour l’argent qu’on se bat : Candide vend sa liberté (et peut-être sa vie) aux sergents recruteurs du chapitre 2. « Nous vous défrayerons, mais nous ne souffrirons jamais qu’un homme comme vous manque d’argent ». Argent = piège pour le naïf Candide.
• Chapitre 19 : l’argent transforme les hommes en victimes : le nègre de Surinam a été vendu par sa mère (naïve ?) à des esclavagistes. Il fait d’abord la fortune de ses parents près de M. vanderdendur qui le fait travailler pour un salaire de misère : amère déception de l’esclave : « les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous ».
• Chapitre 22 : Argent = source de corruption : Candide perd 50.000 F en deux parties d’un jeu certainement truqué.
III. L’argent « positif » :

• A la fin du chapitre III, Candide rencontre Jacques l’Anabaptiste qui lui offre argent et hospitalité : cet argent provient de l’activité manufacturière de Jacques. L’idée de Voltaire est claire : l’argent honnêtement gagné par le travail est un argent propre qui génère des sentiments nobles, ici la générosité.
• Chapitre 30 : au terme de leur périple, les héros s’installent dans un « jardin », en réalité une petite terre où chacun va travailler selon ses capacités. « La petite terre rapporta beaucoup ». L’argent du jardin est le fruit d’un travail collectif de la terre (et de l’artisanat) : nous sommes dans la société pré-industrielle de la première moitié du 18e siècle.

Conclusion :
Candide a été écrit dans une période d’expansion de la bourgeoisie commerciale et de l’exploitation rationnelle de la terre (mouvement des physiocrates). Voltaire se fait l’écho de cette évolution dans Candide. L’argent a toutes les qualités quand il est acquis ainsi par le travail. Il faudra attendre le 19ème siècle pour que l’argent apparaisse à nouveau sous son jour négatif : le père Grandet, avare, imaginé par Balzac et les grands industriels fous d’argent des romans de Zola.

LA PARODIE DANS CANDIDE

Définition :
La parodie détourne un texte (d’un genre ou d’une œuvre) de manière à le ridiculiser.
On choisit un texte célèbre que l’on tourne en dérision dans le but de faire rire le lecteur… aux dépens bien sûr de l’auteur parodié. Il faut donc que le lecteur reconnaisse l’œuvre parodiée et mesure l’écart entre le modèle et le détournement.
Quels sont les principaux procédés de la parodie ?

• Amplifier les tics d’un écrivain,
• inverser le rôle des personnages,
• introduire des anachronismes,
• transposer dans d’autres lieux, d’autres époques,
• caricaturer les personnages de l’œuvre parodiée.
Quelles sont les parodies présentes dans Candide ?

• La philosophie de LEIBNITZ est simplifiée et caricaturée dans le personnage de PANGLOSS.
• Le paradis terrestre est démystifié dans le chapitre I (l’origine de la chute, le rôle de la femme etc…) : parodie de la Genèse.
• L’héroïsme guerrier est ridiculisé dans l’épisode de la guerre entre les Arabes et les Bulgares (parodie de récits épiques).
• On trouve quelques traces de parodie de « Mille et une nuits » (traduit en 1704 par Galland) mais ces contes sont peu utilisés.
• Le conte traditionnel (Perrault) est constamment parodié : les retrouvailles sont une inversion du conte : Cunégonde est devenue laide et acariâtre. L’Eldorado par contre, est un archétype du conte que Voltaire respecte et ne parodie pas.
• Le roman picaresque (très à la mode en 1750 avec le diable boiteux de LESAGE par exemple, 1707) et le roman d’aventures sentimentales (le feuilleton) sont parodiés sans vergogne : enlèvements, duels, naufrages, accumulation invraisemblable de malheurs…
Le lecteur se perd littéralement … c’est le but poursuivi par Voltaire : faire sentir, par la parodie, que l’essentiel n’est pas là, que les évènements sont uniquement au service d’une idée philosophique.

L’IMAGE DE LA FEMME

La société du 18ème siècle est une société masculine. A part quelques aristocrates ou grandes bourgeoises qui tiennent salon, les femmes sont réduites à un rôle de mère et d’épouses. Candide, qui est, dans une certaine mesure un miroir révélateur de cette société, donne de la femme une image dévalorisée même si Cunégonde joue un rôle narratif très important.
I. L’homme et la femme : des destins différents :

Toutes les femmes connaissent une dégradation physique, sociale et morale : Cunégonde bien sûr, mais aussi la vieille et Paquette (cette dégradation est liée dans tous les cas à l’amour vénal). Par contre, les hommes du conte n’évoluent pas ; ils persistent d’ailleurs souvent dans leurs erreurs : Plangloss et Martin par exemple. Candide lui, connaît, non pas une dégradation mais un apprentissage. Alors que les femmes perdent leur liberté, Candide lui, conquiert la sienne. Le seul point commun est la perte de leur naïveté : Cunégonde est rapidement (et brutalement) déniaisée. Candide le sera petit à petit, au fil de ses (més)aventures.
II. La femme vénale (= associée à l’argent) :

• Les femmes sont l’incarnation du désir. La vieille : « j’inspirais déjà de l’amour » ; Cunégonde, elle c’est Eve, la tentation (cf. chapitre 1) : elle entraîne Candide vers sa chute, vers son expulsion du « paradis » de Thunder-ten-tronckh. De manière plus globale, c’est leur propre sensualité qui est à l’origine de leur dégradation : elles vont toutes devenir des animaux de plaisir.
• N’existant que par et pour l’amour, elles n’existent plus quand l’amour a disparu, car Voltaire veut nous montrer que l’amour, comme la noblesse ou la philosophie, est une illusion : illusion de la promotion sociale (Candide aime Cunégonde ainsi il espère devenir un Thunder-ten-tronckh), illusion du physique et de la beauté (Cunégonde est devenue une horreur).
• La mère n’hésite pas (par naïveté ou cupidité ?) à vendre son fils aux marchands d’esclaves (cf. l’épisode du nègre de Surinam).
• La Marquise de Parolignac (chapitre 22) dirige un salon qui est, à l’image de la société, corrompu et vénal : on y côtoie des fripons, des joueurs, des tricheurs, etc… = le monde n’est qu’une vaste prostitution (la vieille est aussi devenue une entremetteuse : elle « place » Cunégonde, et Cunégonde est aussi, devenue intéressée…).
III. La femme-objet :

• La femme est considérée comme un simple objet de plaisir : en parlant de Paquette, Candide dit au moine Giroflée : « vous avez une très jolie fille pour votre récréation », lequel réplique « qu’il entretient des filles » (chapitre 24). Au chapitre 25, Pococuranté en parlant de ses domestiques « ce sont d’assez bonnes créatures, je les fais quelquefois coucher dans mon lit ».
• La femme est doublement victime : à la souffrance physique s’ajoute la souffrance morale provoquée par les viols et autres sévices sexuels. La baronne a été violée et coupée en morceaux (chapitre 8). Cunégonde a été violée et a eu «le ventre fendu » (chapitre 7). L’innocente Paquette est obligée de se prostituer.

Conclusion :

Les femmes sont bafouées, humiliées, objets des dérives des hommes. Les seules femmes « heureuses » sont les musulmanes qui « parfument les barbes » (chapitre 30). Elles restent bien soumises.

LE CONTE VOLTAIRIEN

I. Résultat d’une longue évolution :

A l’origine (pendant le Moyen-âge), le conte est un récit oral (troubadours) qui est plutôt grossier et satirique (les fabliaux), tantôt merveilleux (les Romans de la Table Ronde). C’est Rabelais qui va au 16ème siècle, faire la synthèse des deux courants antérieurs (réaliste et satirique) : énorme succès. Au 17ème siècle : la grossièreté disparaît mais le merveilleux reprend ses droits (les contes de Perrault 1698) et on traduit les conteurs orientaux (« les Mille et Une nuits » en 1702).
Le merveilleux est la source première du conte voltairien car les faits sont imaginés sans aucun souci de vraisemblance, dans l’unique but d’exprimer une pensée philosophique. Mais l’exotisme et le goût des voyages viennent s’ajouter à cette trame.
Le conte Voltairien a pour but de toucher un large public et vulgariser ses idées.
II. Quels sont les grands principes du conte voltairien ?

1°) Voltaire fait appel à l’imagination du lecteur grâce au voyage et grâce au romanesque (voir les nombreux rebondissements de l’action, le mystère et les coups de théâtre de Candide).
2°) Les « effets de réel » sont nombreux (description du champ de bataille chapitre 3, de l’autodafé chapitre 6… méfaits de l’esclavage).
3°) Le conteur (Voltaire) est omniprésent : c’est lui qui tire toutes les ficelles de l’intrigue et il mène son lecteur où bon lui semble (humour, ironie de Voltaire). De nombreuses actions rappellent aussi la propre vie de Voltaire.
III. Une tentative de définition du conte voltairien :

1°) C’est un roman d’apprentissage au cours duquel le naïf Candide, ayant été obligé de quitter le PARADIS, va connaître l’ENFER avant de retrouver sa vraie place dans le MONDE (le jardin du chapitre 30).
2°) C’est une découverte du monde : Candide va être « déniaisé » et la réalité du monde et de la vie va lui être peu à peu, malheur après malheur, dévoilée (Cunégonde perdra ses belles apparences trompeuses pour apparaître à la fin sous son vrai jour).
3°) C’est un regard ironique sur le monde qui oblige le lecteur à s’interroger et à remettre en cause ses préjugés (la guerre, la religion, l’esclavage, la noblesse).
4°) C’est une galerie de personnages schématiques, sans aucune profondeur psychologique (différents des personnages romanesques du 19ème siècle). Ils sont tous prisonniers d’une idée fixe (Pangloss, le fils du Comte, Candide : retrouver Cunégonde) et le lecteur ne peut pas s’identifier à eux et surtout pas sympathiser avec eux. L’auteur promène une marionnette dans diverses situations extrêmes qui servent à :
5°) L’illustration de la thèse de Voltaire : le conte est un voyage de pure fantaisie dont le seul but est de ridiculiser l’optimisme et de montrer l’ampleur de l’emprise du MAL sur le monde.

L’UTOPIE

Définition du mot : en grec cela signifie « en aucun lieu : nulle part ». L’Utopie est au début un pays imaginaire où un gouvernement idéal règne sur un peuple heureux, mais dès le 18ème siècle, le sens du mot s’élargit ; l’utopie est un idéal politique qui ne tient pas compte de la réalité.
I. Les sources :

Voltaire reprend une longue tradition du merveilleux (contes des Mille et une nuits », conte de la Table Ronde). Depuis la Renaissance on parle de contrées fabuleuses, remplies d’or, situées par les voyageurs en Amazonie : Voltaire situe l’Eldorado à cet endroit. L’utopie est aussi une mode du 18ème siècle. Marmontel a publié en 1777 un livre merveilleux : « Les incas » et Voltaire lui-même a écrit la conquête du Pérou.
II. Les manifestations de l’Utopie dans Candide :

1°) Les Utopies rejetées par Voltaire :
• Celle de Thunder-ten-tronckh : c’est un « paradis » immuable où tout est soumis à Dieu le Père sur terre, le comte. C’est l’Utopie du pouvoir absolu, autoritaire, refermé sur lui-même (chapitre 1).
• Celle des Jésuites du Paraguay (chapitre 14) : c’est l’utopie d’une société gouvernée par les Jésuites qui confond pouvoir religieux et pouvoir politique (religion d’Etat, et Etat religieux) : « c’est une chose admirable que ce gouvernement (…) les Pères y ont tout et les peuples rien ; c’est le chef-d’œuvre de la raison et de la justice ».
2°) Les utopies valorisées :
• L’Eldorado (voir III) mais aussi,
• le jardin du chapitre 30. C’est aussi une utopie. On oublie ses grands problèmes par le travail plus qu’on ne les résout. Cet oubli est-il possible ? Le mal et la souffrance risquent de réapparaître et le désir de philosophie, c’est-à-dire de critiquer aussi.
III. L’Eldorado ou la cité idéale : une utopie très voltarienne (chapitres 17 et 18)…

On retrouve réunis comme dans un catalogue, tous les idéaux de Voltaire (exemples à rechercher) :
• La religion naturelle et le Déisme,
• un urbanisme organisé,
• un palais des sciences,
• une atmosphère de tolérance, de liberté, d’hospitalité,
• un pouvoir sans répression.
IV. …Mais trop peu crédible :

En réalité, l’Eldorado est un modèle théorique, irréalisable (utopique dans le sens moderne) ; c’est l’anti Thunder-ten-tronckh. Comme Thunder-ten-tronckh, c’est un monde clos, isolé, fondé sur un système non exportable où règne un ordre et une harmonie factice : c’est le monde inversé de Thunder-ten-tronckh, monde du bonheur, de la richesse, de la tolérance, trop parfait pour être vrai. Voltaire ne croit pas à la cité idéale et d’ailleurs, sur l’Eldorado, il se tait sur l’essentiel : l’économie, l’agriculture, la justice et il insiste surtout sur le merveilleux, l’aspect féerique du pays : c’est en fin de compte un rêve. L’Eldorado est peut-être le meilleur des mondes possibles mais il n’existe pas car un pays où le Mal n’existe pas n’existe pas lui-même et surtout les héros vont le quitter.

Conclusion :
En fin de compte, OPTIMISME et UTOPIE sont la même illusion. Candide et Cacambo décident de quitter ce lieu d’utopie : «  les deux heureux résolurent de ne plus l’être » car Candide court après l’amour –autre illusion- et aussi il a le désir d’être puissant et riche en Europe –autre leurre.
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 6:18 am

Analyse complète de CANDIDE


1. Personnages

a) Descriptions des personnages principaux

Candide : Il est, comme son nom l’indique, naïf et crédule. Il est transparent : " sa physionomie annonçait son âme " et donc simple d’esprit. Il croit dur comme fer la philosophie de Pangloss et ne l’abandonnera qu’a la fin du récit où il sera le seul à reprendre ses esprits et se mettre au travail.

Cunéguonde : Elle est la cause de l’expulsion de Candide. Son nom peut suggérer qu’elle attire plus par ses attraits sexuels que par son intelligence. C’est d’ailleurs pour sa beauté que Candide l’aime, une fois devenue laide, il n’en veut plus.

Pangloss : Pangloss est un disserte en tout point, il avance des théories inspirées de Leibnitz sur l’optimisme qui deviennent de plus en plus ridicule au cours du récit. Il finit même par en douter mais cela ne dure pas longtemps. Voltaire qui n’aime pas ce genre de personnage veut nous mettre en garde contre ce type de philosophe.

Cacambo : Il est un des rares personnages avec la vieille et Martin à avoir les pieds sur terre et à donner de bons conseils. Il a apparemment de l’expérience car il sait quoi faire en toute circonstance. Il aide beaucoup candide.

Jacques : Il est moins terre à terre que Cacambo mais il est très généreux, trop même. Il incarne l’humaniste qui malgré ses bonnes intentions est la victime de notre société cruelle. On peut voir que l’absence de réalisme de ce personnage peut être mortelle. Il aide néanmoins grandement Candide.

Martin : Il est très terre à terre à cause de ses expériences malheureuses. Il donne de bons conseils à Candide qui sont tout le contraire de ceux de Pangloss puisqu’il est pessimiste. Candide aime débattre avec lui de leurs divergences d’opinion.

La vieille : Elle est du même genre que Martin, elle a aussi eut énormément de malheurs et reste réservée quant à l’optimisme de Candide. Elle est d’excellent conseils et aide beaucoup Candide et Cunéguonde.

Abbé périgourdin : C’est un parasite qui vole Candide par supercherie et en l’emmenant chez une amie qui le dépossède autant.

Gouverneur : Le gouverneur de Buenos-Ayres : Don fernando d’Ibaraa, y Figueora, y Mascarenes, y Lampourdos, y souza est très prétentieux et veut voler Cunéguonde à Candide mais il la change contre de l’argent, montrant ainsi sa cupidité. Voltaire l’affuble d’un nom si bizarre et stupide pour montrer son formalisme et sa classe sociale (voir aussi le baron).

Baron, baronne :
Les Thunder-ten-tronck sont aussi à l’origine de l’exclusion de Candide. Le baron incarne la vanité car il se prend pour un roi alors qu’il dirige un petit domaine. Voltaire le souligne en leur donnant un nom stupide. La seule chose qu’on sait sur la baronne est qu’elle est très imposante.

Le Fils : Le fils des Thunder-ten-tronck est très prétentieux et refuse deux fois à Candide la main de sa sœur car il veut qu’elle soit mariée à quelqu’un de son rang. Cela lui vaudra les galères et l’esclavage.

Pococurante : Ce seigneur est très riche mais ne s’intéresse plus à rien ("poco" peu ; " curante " soin). Il montre à Martin que le pessimisme ne sert à rien.

b) Notes
Les noms en eux-mêmes jouent un rôle important (ironie, moquerie et étymologie)
Les gens se donnent un genre qu’ils n’ont pas : le baron se prend pour un roi car son château possède une porte et une fenêtre, l’aumônier se fait appeler grand inquisiteur.
Martin réagit comme Pascal et suit son raisonnement, il relativise et est pessimiste quant à l’existence de Dieu car il croit que celui-ci abandonne les hommes à leurs passions.
On remarque que chaque fois que Candide veut vendre des diamants il appelle un Juif.
Voltaire se moque du Pape et de ses soldats qui jettent les armes directement.

2. L’espace.

a) Descriptions

Château, Vestphalie : Défavorable, le château est un espace féodal dont il ne faut pas transgresser l’ordre, Candide le fait et est expulser. Lorsque Pangloss transgresse l’ordre, il le fait en dehors du château et n’est donc pas sanctionner.

Valdber-ghoff-trarbh-dikdorf : Défavorable car il se fait engager dans l’armée bulgare et cela va lui valoir 4000 coup de baguette.

Terrain en guerre : Candide ne fait que traverser les villages détruits par les Bulgares et les Arabes.

Hollande : Ce lieu est défavorable à Candide car il manque de nourriture et se fait insulter et arroser par un orateur. Mais il lui est favorable car il retrouve Pangloss et rencontre Jacques.

Port de Lisbonne : Ce lieu est défavorable car Candide essuie un naufrage et Jacques se noie.

Lisbonne : Ce lieu est défavorable car il s’y produit un tremblement de terre et on y sacrifie Pangloss et Candide tue Don Issachar et le Grand Inquisiteur. Mais il est favorable aussi car Candide y retrouve Cunéguonde.

Badajos : Défavorable car Cunéguonde s’y fait voler son argent et ils n’ont donc plus de quoi survivre.

Avacéna : Ce n’est qu’un lieu de passage tout comme Lucénas, Chillas et Lebrixa par la suite.

Cadix : Favorable car ils y embarquent pour Buenos-Ayres et Candide est nommé capitaine.

Traversée : La mer symbolise un état transitoire (entre deux lieux et deux aventures) et c’est le lieu des transformations (de la pensée envers la vieille qui raconte son histoire).

Buenos-Ayres :
Défavorable car Candide y perd Cunéguonde et il doit fuir car il est poursuivit en tant que meurtrier.

Paraguaï : Favorable car Candide y retrouve son ami, le frère de Cunéguonde. Mais défavorable car il tue celui-ci et s’enfuit avec Cacambo.

Dans bois : Défavorable car Candide s’y fait capturer par des Oreillons.

Rivière : Favorable car elle l’amène vers l’Eldorado.

Eldorado : Favorable car il y passe un mois et demi en toute tranquillité et en repart plus riche que n’importe qui.

Vers Surinam : Défavorable car Candide y perd la quasi-totalité de ses moutons chargés de diamants.

Surinam : Défavorable car Candide de fait escroquer et y perd ses deux derniers moutons, il ne lui reste que ce qu’il a en poche. Il y rencontre Martin.

Vers Bordeaux : Favorable car Candide débat avec Martin et il voit le marchand qui l’a escroquer se faire couler. De plus, il retrouve un mouton, ce qui lui redonne de l’espoir.

Bordeaux :
Il ne s’arrête que pour changer des diamants mais les discussions des gens lui donne envie d’aller à Paris. Cela est défavorable vu ce qui va y arriver.

St Marceau :
Défavorable car Candide y tombe malade et perd de l’argent au jeux. De plus il y rencontre l’abbé pégourdin qui est un escroc.

St Honoré : Défavorable car Candide s’y fait plumer au jeu et à l’amour.

St Marceau : Défavorable car l’abbé lui fait croire que Cunéguonde est en ville et lui dérobe de l’argent.

Dieppe : Candide s’y embarque sur un bateau en partance ver Portsmouth.

Portsmouth :
Candide est choqué de ce qu’il voit (exécution futile) et repart au bout de deux jours.

Venise : Défavorable car Candide n’y retrouve pas Cunéguonde mais il y retrouve Paquette et discute avec Martin.

Palais :
Candide va voir Pococurante dans son palais pour savoir si celui-ci a du chagrin. Il perd son pari avec Martin.

Venise : Favorable car il retrouve Cacambo.

Vers Constantinople: Défavorable car Candide apprend le sort de Cunéguonde.

Mer noire : Candide ne s’arrête que pour racheter Cacambo et partir vers Constantinople.

Vers Constantinople:
Favorable car Candide retrouve Pangloss et le frère de Cunéguonde.

Port de // : Favorable car Candide rachète Pangloss et l’autre.

Vers Constantinople: Candide et les autres discutent.

Rivages propontide : Favorable car Candide retrouve Cunéguonde et la vieille et les rachètes.

Métairie : Défavorable car tout le monde s’ennuie et Candide épouse Cunéguonde mais il ne l’aime plus.

Chez le derviche : Défavorable car Candide se fait claquer la porte au nez. Favorable car sur le chemin du retour il croise un vieillard qui donne une idée à Candide.

Métairie : Favorable car on cultive le jardin et tout le monde est heureux. Candide est devenu un homme responsable.

b) Notes
Voltaire joue avec les noms, il donne des noms ridicules (voir 2e ville), transforme des noms existant (Buenos-Aires = Buenos-Ayres ; Paraguay = Paraguaï) et transforme des noms de pays en ville (Surinam).
Voltaire fait un belle critique de la France : " Imaginez toutes les contradictions, toutes les incompatibilités possibles, vous les verrez dans le gouvernement, dans les tribunaux, dans les églises, dans les spectacles de cette drôle de nation. "
Voltaire fait une critique de Paris : " …on y fait en riant les actions les plus détestables "

3. Temps
Il y a beaucoup de grandes élipses : Lorsque Candide est chassé du château et marche (" marcha longtemps ")lorsque Candide se fait soigner chez Jacques (" 2mois "), lors de la traversée vers Buenos-Ayres (" pendant toute la traversée "), lors du séjour de Candide à l’Eldorado (" 1 mois ", " 15 jours "), lors du séjour de Candide à Venise (" quelques mois ") et lorsque tout le monde habite la métairie (" les jours, les semaines s’écoulaient ").
L’ordre est chronologique sauf lorsqu’un personnage raconte ce qui lui est arrivé (flash-back).
Il est difficile de mesurer la durée du récit mais on peut dire qu’il dure plus d’un ans.

4. Etude du récit.

a) Situation initiale
Candide, fils de la sœur du baron Thunder-ten-tronck, est un jeune homme naïf qui vit dans " le plus beaux des châteaux ". Il aime Cunéguonde, écoute avidement les théories de Pangloss le philosophe et est ami avec le frère de Cunéguonde.

b) Rupture de l’équilibre
Le jour ou il embrasse Cunéguonde, tout s’écroule et il est mis à la porte du château.

c) Manque
Candide veut revoir Cunéguonde pour pouvoir continuer là où ils ont été interrompu dans le château. Car il n’aime pas qu’on lui dise quoi faire

d) Désignation de l’objet.
Candide veut retrouver Cunéguonde et se marier avec elle.

e) Désignation du sujet
Candide ne va pas chercher Cunéguonde tout seul, il va confier cette tâche un moment à Cacambo. Mais le fera aussi sans aide.

f) Actions du sujet
-Candide s’engage dans l’armée
-Il est recueilli par Jacques et retrouve Pangloss (hollande)
-Jacques meurt dans le naufrage et Pangloss se fait pendre après le tremblement de terre (Lisbonne)
-Candide est recueilli par la vieille et retrouve Cunéguonde (Lisbonne)
-Il tue les deux amants de Cunéguonde et ils s’enfuient (Avacéna, Badajos, Lucena, Chillas, Lebrixa, Cadix)
-Candide perd Cunéguonde qui reste avec le gouverneur alors qu’il s’enfuit (Buenos-Ayres)
-Candide tue le frère de Cunéguonde (Paraguaï)
-Candide échappe aux Oreillons grâce à Cacambo (dans le bois)
-Candide arrive à l’Eldorado et Cacambo lui sert d’interprète. Au bout d’un mois et demi ils repartent extrêmement riches.
-Ils perdent la quasi-totalité de leur fortune. (chemin de Surinam)
-Candide envoie Cacambo chercher Cunéguonde et se fait voler deux moutons chargés d’or. Il rencontre Martin et s’embarque avec lui vers bordeaux (Surinam)
-Candide change d’avis et va à Paris. Là il se fait escroquer partout. (St Marceau et St Honoré). Il s’embarque pour l’Angleterre.
-Il ne reste à Portsmouth que 2 jours le temps de repartir.
-A Venise il ne trouve ni Cunéguonde ni Cacambo. Il visite le palais du seigneur Pococurante et quelques mois plus tard il retrouve Cacambo et part chercher Cunéguonde.
-Sur le trajet vers Constantinople il retrouve Pangloss et le frère de Cunéguonde.
-Candide retrouve Cunéguonde sur les rivages de la propontide.

g) Résultat de l’action
Candide épouse Cunéguonde malgré sa laideur et on renvoie le frère de celle-ci aux galères. Tout le monde vit dan la métairie mais le temps passe vite et l’ennui arrive.

h) Situation finale
Grâce à un vieillard, Candide a eut un déclic et à trouver la solution : " il faut cultiver notre jardin ". Tout le monde a une occupation et plus personne ne s’ennuie.


5. Notes.
-La leçon que l’on peut tirer de ce livre est peut-être que ni le pessimisme de Martin (Pascal), ni l’optimisme de Pangloss (Leibtniz) ne mène à quelque chose. Il ne faut pas non plus finir comme le bon Jacques. La fin de ce livre nous dit qu’il vaut mieux nous retirer dans notre jardin et trouver notre propre harmonie sans s’occuper de toutes ces philosophies.
-Le récit paraît trop "téléphoné", tous les événements se résolvent trop facilement et les personnages se tirent trop facilement des situations difficiles. De plus tous les personnages censés êtres morts réapparaissent comme par enchantement à la fin.
-L’opposition majeure de ce livre se situe entre l’optimisme et le pessimisme. Ces idées s’affrontent sans que l’une puisse prévaloir sur l’autre.
-Voltaire pose la question de l’existence de la providence et de Dieu en faisant s’opposer des personnages d’avis différents afin de simuler un véritable débat.
-Tout le récit est une gigantesque parodie des romans de l’époque ponctué de l’ironie de Voltaire qui est présente dans tout les recoins du récit.
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 6:20 am

Le trajet de Candide

La carte présentée ci-dessous illustre le voyage de Candide dans le monde.
Les numéros entre parenthèses indiquent les numéros de chapitre correspondant.



 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Candide-carte-trajet
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 6:27 am

CANDIDE - Voltaire
Incipit du livre chapitre I
Introduction      
Candide ou L'Optimisme
, publication anonyme en 1759.

      Le texte que nous allons étudier se trouve au début du conte philosophique Candide de Voltaire.
      Ce conte est paru en 1759, alors que son auteur a 65 ans, pour régler les comptes avec le philosophe Leibniz ou plutôt son disciple Wolf, dont l'avatar comique semble bien être le docteur Pangloss - celui qui parle de tout et, de par son nom emblématique, prétend bien dire tout sur tout. Il poursuit par cette narration polémique le débat entamé dans le Poème sur le désastre de Lisbonne paru en 1755, après le tremblement de terre qui fit 30.000 victimes. 

CHAPITRE PREMIER -
COMMENT CANDIDE FUT ÉLEVÉ DANS UN BEAU CHÂTEAU, ET COMMENT IL FUT CHASSÉ D'ICELUI

Il y avait en Westphalie, dans le château de M. le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les moeurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez droit, avec l'esprit le plus simple ; c'est, je crois, pour cette raison qu'on le nommait Candide. Les anciens domestiques de la maison soupçonnaient qu'il était fils de la soeur de monsieur le baron et d'un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du temps.

Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son château avait une porte et des fenêtres. Sa grande salle même était ornée d'une tapisserie. Tous les chiens de ses basses-cours composaient une meute dans le besoin ; ses palefreniers étaient ses piqueurs ; le vicaire du village était son grand aumônier. Ils l'appelaient tous monseigneur, et ils riaient quand il faisait des contes.

Madame la baronne, qui pesait environ trois cent cinquante livres, s'attirait par là une très grande considération, et faisait les honneurs de la maison avec une dignité qui la rendait encore plus respectable. Sa fille Cunégonde, âgée de dix-sept ans, était haute en couleur, fraîche, grasse, appétissante. Le fils du baron paraissait en tout digne de son père. Le précepteur Pangloss était l'oracle de la maison, et le petit Candide écoutait ses leçons avec toute la bonne foi de son âge et de son caractère.

Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu'il n'y a point d'effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles.

« Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons-nous des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été formées pour être taillées, et pour en faire des châteaux, aussi monseigneur a un très beau château ; le plus grand baron de la province doit être le mieux logé ; et, les cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc toute l'année : par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise ; il fallait dire que tout est au mieux. »

Candide écoutait attentivement, et croyait innocemment ; car il trouvait Mlle Cunégonde extrêmement belle, quoiqu'il ne prît jamais la hardiesse de le lui dire. Il concluait qu'après le bonheur d'être né baron de Thunder-ten-tronckh, le second degré de bonheur était d'être Mlle Cunégonde ; le troisième, de la voir tous les jours ; et le quatrième, d'entendre maître Pangloss, le plus grand philosophe de la province, et par conséquent de toute la terre.

Un jour, Cunégonde, en se promenant auprès du château, dans le petit bois qu'on appelait parc, vit entre des broussailles le docteur Pangloss qui donnait une leçon de physique expérimentale à la femme de chambre de sa mère, petite brune très jolie et très docile. Comme Mlle Cunégonde avait beaucoup de dispositions pour les sciences, elle observa, sans souffler, les expériences réitérées dont elle fut témoin ; elle vit clairement la raison suffisante du docteur, les effets et les causes, et s'en retourna tout agitée, toute pensive, toute remplie du désir d'être savante, songeant qu'elle pourrait bien être la raison suffisante du jeune Candide, qui pouvait aussi être la sienne.

Elle rencontra Candide en revenant au château, et rougit ; Candide rougit aussi ; elle lui dit bonjour d'une voix entrecoupée, et Candide lui parla sans savoir ce qu'il disait. Le lendemain après le dîner, comme on sortait de table, Cunégonde et Candide se trouvèrent derrière un paravent ; Cunégonde laissa tomber son mouchoir, Candide le ramassa, elle lui prit innocemment la main, le jeune homme baisa innocemment la main de la jeune demoiselle avec une vivacité, une sensibilité, une grâce toute particulière ; leurs bouches se rencontrèrent, leurs yeux s'enflammèrent, leurs genoux tremblèrent, leurs mains s'égarèrent. M. le baron de Thunder-ten-tronckh passa auprès du paravent, et voyant cette cause et cet effet, chassa Candide du château à grands coups de pied dans le derrière ; Cunégonde s'évanouit ; elle fut souffletée par madame la baronne dès qu'elle fut revenue à elle-même ; et tout fut consterné dans le plus beau et le plus agréable des châteaux possibles.

Chapitre 1 de Candide - Voltaire


Annonce de la démarche

Etude thématique (car longueur du texte) :
- satire de la noblesse
- caricature d'une facette de la philosophie du XVIIIème : l'optimisme
- parodie littéraire

Commentaire littéraire
L'ironie et la moquerie évidentes de ce passage se poursuivront tout le long du roman, elles sont mises au service de VOLTAIRE pour critiquer bon nombre de problèmes de l'époque :

1/ Une virulente satire de la noblesse :

Tournée en dérision :

- pédanterie
   * patronyme ridicule : Thunder-ten-tronckh
   * n'admet pas sa pauvreté
- l'attachement aux privilèges : chasse, chapelle privée
- l'attachement à la hiérarchie : " que 71 quartiers " (au lieu de 72)
- l'inégalité
- la Prusse (il avait fait un séjour chez Frédéric II et s'était fâché avec lui)
   *Westphalie
   *"nous mangeons du porc toute l'année" = vengeance
- les femmes : misogynie = satire facile
  * portraits indélicats l.16 à 19
  -> L'étroitesse d'esprit de la noblesse est visée.


2/ La caricature de l'optimisme et de Leibniz :

Derrière Pangloss se cache Leibniz qui est un philosophe à peu près contemporain de VOLTAIRE et dont la thèse est : Dieu a crée le monde le plus harmonieusement possible (mais ce monde n'est pas parfait)
" Pangloss " du grec : parle sur tout ou tout le temps
détourne les propos de Leibniz :
  * abuse du jargon scientifique dans ses discours : "il est démontré", "aussi", "et", "si", "donc", "car", "par conséquent".
  * sort de leur contexte les paroles de Leibniz, aboutissant à une démonstration incohérente qu'est la "métaphysico-théologo-cosmonigologie" (nigaud) blâme l'enseignement de Pangloss :
  * rapport maître/élève basé sur l'admiration : "admirablement", "innocemment", "attentivement", "le plus grand philosophe"
  * influence sur l'esprit de l'élève, d'où la fréquence de connecteur dans les réflexions de Candide (ainsi que Cunégonde) qui raisonne à la manière de Pangloss. Pangloss fait de Candide un esprit naïf, étroit et crédule condamne surtout le dogmatisme (fanatisme philosophique) tout comme il condamne le fanatisme religieux (dans Candide ; Inquisition, Jésuites?).


3/ Parodie de certains genres littéraires :

Rabelais :- titre : clin d'œil à Gargantua que l'on pense que VOLTAIRE a lu peu avant de commencer à écrire Candide.
- RABELAIS utilisait des précisions chiffrées ("le moine de Seuilly tua 13622 soldats, sans compter les femmes et les enfants, bien entendu !"), VOLTAIRE l'imite : "71 quartiers", "350 livres"
Conte : "il y avait [...] on le nommait Candide" = début de conte, mise en place d'un cadre spatio-temporel.
Leibniz : imitation grossière "tout est pour la meilleure fin"
Anti-roman précieux :
- pastiche d'une scène de première rencontre
  * codes du trouble, de l'émotion réciproque
- mais caricature au rythme accéléré
  * passés simples
- évanouissement (suspect) de Cunégonde = ultime marque de pudeur


Conclusion
      On assiste, dans cet incipit, à la présentation d'un monde clos, hiérarchisé, aristocratique et surtout d'illusions (toute la description se fait à l'imparfait à tout est figé et rien ne trouble la quiétude). La cour n'est en fait qu'une illusion, une illusion du pouvoir, de la richesse, de la connaissance… Candide vit donc au sein d'un monde d'illusions dont il est victime. Il croit à ce qu'il voit car il ne connaît que ce monde. un microcosme qui n'est qu'incohérence.
      Ce monde va changer à la suite d'une péripétie dont Cunégonde sera la cause (le baiser). Voltaire caricature en quelques sortes le départ de Candide en le montrant chassé du paradis terrestre comme Adam mais ici, la tentatrice n'est plus Eve mais Cunégonde. Un paradis où tout le monde s'efforce de mentir et croire à autre chose que la réalité.
      Candide n’est qu’au début de son apprentissage, il est encore bien loin de l'idéal voltairien.
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 6:30 am

XXXXXX Chapitre 1 XXXXXX
De "Il y'avait..." à "...toute la Terre"

Introduction

      Dans ce début de chapitre 1 de Candide, Voltaire donne l'image du meilleur des mondes possibles, avec des préjugés sur l'innocence (cf. Eden), et plein d'illusions sur la réalité. C'est l'incipit du conte, et il a pour fonction de présenter les personnages, le contexte, la situation initiale. Cela se fait par petits paragraphes successifs, correspondant à peu près chacun à un personnage; le chapitre est clôt par le départ de Candide et sa découverte du monde.

      Tout semble aller pour le mieux, mais des indices indiquent au lecteur qu'il faut prendre le récit au second degré, et le ton ironique est déjà présent dès le premier chapitre. La description qui ressemble à un conte de fée contribue à dénoncer un univers fondé sur l'illusion. La perspective critique et philosophique est donc déjà présente dès le début de l'oeuvre.

Lecture du texte

Il y avait en Westphalie, dans le château de M. le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les moeurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez droit, avec l'esprit le plus simple ; c'est, je crois, pour cette raison qu'on le nommait Candide. Les anciens domestiques de la maison soupçonnaient qu'il était fils de la soeur de monsieur le baron et d'un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du temps.
Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son château avait une porte et des fenêtres. Sa grande salle même était ornée d'une tapisserie. Tous les chiens de ses basses-cours composaient une meute dans le besoin ; ses palefreniers étaient ses piqueurs ; le vicaire du village était son grand aumônier. Ils l'appelaient tous monseigneur, et ils riaient quand il faisait des contes.
Madame la baronne, qui pesait environ trois cent cinquante livres, s'attirait par là une très grande considération, et faisait les honneurs de la maison avec une dignité qui la rendait encore plus respectable. Sa fille Cunégonde, âgée de dix-sept ans, était haute en couleur, fraîche, grasse, appétissante. Le fils du baron paraissait en tout digne de son père. Le précepteur Pangloss était l'oracle de la maison, et le petit Candide écoutait ses leçons avec toute la bonne foi de son âge et de son caractère.
Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu'il n'y a point d'effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles.
« Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons-nous des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été formées pour être taillées, et pour en faire des châteaux, aussi monseigneur a un très beau château ; le plus grand baron de la province doit être le mieux logé ; et, les cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc toute l'année : par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise ; il fallait dire que tout est au mieux. »
Candide écoutait attentivement, et croyait innocemment ; car il trouvait Mlle Cunégonde extrêmement belle, quoiqu'il ne prît jamais la hardiesse de le lui dire. Il concluait qu'après le bonheur d'être né baron de Thunder-ten-tronckh, le second degré de bonheur était d'être Mlle Cunégonde ; le troisième, de la voir tous les jours ; et le quatrième, d'entendre maître Pangloss, le plus grand philosophe de la province, et par conséquent de toute la terre.
Extrait du chapitre 1 de Candide - Voltaire

Annonce des axes

Etude méthodique

I. La présentation des personnages

      Les personnages sont présentés successivement selon l'ordre d'entrée en scène.
      Tout d'abord, Candide est un élément important du premier paragraphe. Le narrateur établit une relation entre sa physionomie et son caractère: « esprit simple », « sa physionomie annonçant son caractère ». Il décrit ses origines généalogiques: c'est un enfant naturel. Candide est un personnage naïf, incapable de duplication ni de dissimulation. Toutefois, il est ingénu mais pas sot: « il avait le jugement assez droit ». Cela laisse une perspective d'évolution, et montre qu'il est capable d'éducation et de progrès. Candide est en porte-à-faux au château, car il est discrédité et il n'appartient pas à la caste représentée par le fils du baron. C'est un personnage central plus que principal.
      La présentation du baron se fait par petites étapes; des phrases brèves font le tour de tout ses biens. Son pouvoir est mis en relief: « un des plus puissants » avec des signes extérieurs de richesse: « tapisserie », « grand aumônier » : cette apparence de richesse fait de lui un personnage important.
      La baronne est évoquée en premier lieu par sa masse; elle apparaît comme l'image traditionnelle d'une maîtresse de maison et digne de respect dont elle profite.
      Puis Cunégonde est décrite par trois adjectifs: « fraîche, grasse, appétissante »: elles représente la sensualité. Le fils du baron est décrit très brièvement: « en tout digne de son père »; il n'a pas de caractère.
      Enfin Pangloss est décrit en dernier; le ton est administratif, il est assimilé à un « oracle »; « admirablement » => présentation dans le discours de Pangloss.
      L'évocation de ce contexte s'apparente donc beaucoup à celle du conte.


II. Les caractéristiques du conte

      La description du lieu en fait un microcosme, un endroit merveilleux et coupé du monde et de la réalité. On retrouve la formule traditionnelle: « il y'avait », les personnages sont mis en scène dans un lieu imprécis: « en Westphalie », qui est un pays peu connu et qui a la réputation d'être arriéré, le nom de château: « Thunder-ten-tronckh » a des sonorités abruptes relevant de l'imagination; de même, l'époque est intemporelle. On se situe donc dans un monde qui semble lointain, voire imaginaire: le monde d'un conte.
      On retrouve également les personnages et le milieu traditionnels: le contexte aristocratique, « le château », ainsi quelle pouvoir, les richesses, et un monde fixé dans des codifications sociales rigides. Tout est sous le signe de la richesse et de la beauté, les termes employés sont valorisants et élogieux: tout va bien. Ainsi on trouve beaucoup de superlatifs: « le plus beau ».
      Le lecteur est donc entraîné dans un univers merveilleux où tout va pour le mieux; mais quelques éléments inattendus le mettent sur la voie d'une distorsion dans l'harmonie générale.


III. Les effets de décalage

      Les effets de décalage et de distorsion sont des indices pour le lecteur, montrant qu'il s'agit ici d'une satire. Ainsi, on note de nombreux rapprochements faussement logiques, comme la relation entre la puissance du baron et la présence de « portes » et de « fenêtres » à son château; de même le rapport entre la masse de la Comtesse et le respect dont elle jouit. Le pouvoir et la considération des personnages relèvent donc de l'illusion, et non d'une réalité.
      Il y'a une confusion et une distorsion dans la description, et le narrateur souligne implicitement que chez le baron tout est faux; ex: « chiens de basse-cour » complètent « la meute », « palefreniers » sont ici « piqueurs », « vicaire du village » <=> « grand aumônier ». Il y'a donc une confusion entre la réalité et l'apparence; on a dans un premier temps l'impression d'un noble qui mène grand train, alors qu'il ne s'agit que d'un petit seigneur de province.
      De même, le raisonnement de Pangloss est totalement décalé (Pangloss=« tout en langue »); pour le montrer, le narrateur lui donne la parole au discours direct. Les exemples qu'il prend reposent sur une démonstration soi-disant logique: « donc », « par conséquent »; mais en réalité elle ne comporte aucune logique: la conclusion qu'il formule est donc totalement inacceptable.


Conclusion

      Dès le chapitre 1 de Candide, Voltaire place des indices dans le texte qui attirent l'attention du lecteur, soulignant l'illusion de la richesse et de connaissance dans laquelle vivent les personnages. Il n'y a aucune référence au monde extérieur, et Candide ne connaît que ce qui l'entoure; c'est un monde fermé sur lui-même, basé sur des valeurs fausses. A partir du chapitre suivant, il comparera le monde réel à l'enseignement de Pangloss => double plan du conte et de l'enseignement philosophique.

 
 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre 3795580472
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 6:30 am

 1) Candide est publié à lépoque où Voltaire vit dans la propriété des Délices à Genève, véritable « palais d'un philosophe avec les jardins d'Épicure ». Deux événements l'ont récemment bouleversé: le tremblement de terre de Lisbonne (1er novembre1755) et le début de la guerre de Sept ans (1756) qui lui inspire cette réflexion: « Presque toute l'histoire est une suite d'atrocités inutiles » (Essai sur l'histoire générale, 1756).

De plus, l'année précédant la publication de cet ouvrage, l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, à laquelle participait Voltaire, connaît un coup d'arrêt par le retrait du privilège Royal et la condamnation prononcée par le Parlement de Paris. Voltaire aurait donc trouvé avec Candide un moyen de continuer à transmettre les idéaux des Lumières. But d'ailleurs amplement atteint, vu le succès de ce livre qui, au lieu de ne toucher qu'une élite fortunée et cultivée comme le faisait l'Encyclopédie, a touché presque tous les lettrés.

2) Candide est un « conte philosophique ».

On y trouve en effet le registre merveilleux qui caractérise les contes : il y a bien sûr l’épisode de l’Eldorado, avec ses moutons rouges, ses machines volantes, ses cailloux d’or et de rubis. Mais on pourrait citer aussi la pommade magique utilisée par la vieille pour guérir Candide, les Oreillons qui garrottent Candide et Cacambo pendant leur sommeil comme font les Lilliputiens avec Gulliver, la formule initiale « Il y avait en Vestphalie… », les allures de conte de fée du « plus beau des châteaux » au début du récit, les personnages turcs qui semblent sortir d’un conte des mille et une nuits à la fin du récit.

Une autre caractéristique du conte peut être repérée dans l’invraisemblance, la rapidité, la liberté de la narration. Candide possède certaines caractéristiques du roman d’aventures ou du roman sentimental : on y trouve une tempête, un naufrage, des corsaires, des poursuites, des duels, des séparations, des retrouvailles. Mais le roman exige une certaine vraisemblance. Ici, tout est invraisemblable. Les épisodes s’enchaînent à toute vitesse, les pays défilent, les personnages meurent et ressuscitent. L’intrigue est d’une grande simplicité : Candide à la recherche de Cunégonde. Mais cette intrigue n’est qu’un prétexte à l’enchaînement des expériences qui vont constituer l’apprentissage de Candide. Les personnages rencontrés ne sont pas de vrais caractères mais des marionnettes dotées d’une fonction symbolique : Pangloss est l’optimiste, Martin le pessimiste, Cacambo le débrouillard pragmatique, le baron le noble entiché de préjugés aristocratiques, Vanderdendur l’esclavagiste cruel, Pococuranté le blasé, etc…
Enfin, le ton n’est jamais très sérieux, l’ironie, la fantaisie, l’humour et même la gaudriole sont omniprésents : c’est à coup de pied au derrière que Candide se fait chasser du château, les aventures de la vieille sont parfois assez lestes, le baron monte en grade parce qu’il est mignon, les Oreillons ont d’étranges mœurs sexuelles, Cunégonde est si laide quand Candide la retrouve enfin qu’il n’est plus guère attiré par elle, le Derviche ferme sa porte au nez de Pangloss… Dans les pires mésaventures, la farce n’est jamais très loin.


D'autres contes de Voltaire :
   Zadig
   L'ingénu
   Micromégas


3)chp 1] La vie au château. Tout est au mieux dans le meilleur des mondes : présentation de la philosophie optimiste de Pangloss.
chp 2] Candide est enrôlé de force dans l’armée bulgare: Recrutement forcé des soldats.
chp 3] Candide découvre les horreurs de la guerre, déserte et est recueilli par un anabaptiste, Jacques : La guerre.
chp 4] Pangloss a été affreusement mutilé par la vérole. Il lui raconte la destruction du château et le viol et la mort de Cunégonde : Le viol, la mort, la vérole.
chp 5] Jacques est noyé lors du naufrage du bateau dû à une terrible tempête. Arrivés au Portugal, ils découvrent les ravages du terrible tremblement de terre qui est à l’origine de la tempête. Catastrophes naturelles : tempête, tremblement de terre, mort.
chp 6] Candide et Pangloss sont arrêtés pour s’être parlés. Candide est flagellé et Pangloss pendu : L’inquisition.
Chp7] Une vieille prend soin de Candide. Retrouvailles avec mademoiselle Cunégonde, elle a été violée mais n'est pa morte : Retrouvailles
chp 8] Cunégonde lui raconte son histoire : un capitaine bulgare l’a sauvée du massacre pour la vendre à un Juif, chez qui elle demeure, et qui la « partage » avec le Grand Inquisiteur : L’esclavagisme.
chp 9] Pour libérer Cunégonde, Candide tue successivement le Juif et le grand Inquisiteur : Le crime.
chp 10] Candide, Cunégonde et la vieille s’enfuient à Cadix, où ils embarquent pour l’Amérique du Sud : Le manque d’argent.
chp 11] Durant la traversée, la vieille raconte son histoire : fille du pape Urbain X, elle fut violée, mutilée puis vendue comme servante : Guerre civile, viol, mutilation, Peste.
chp 13] Arrivés à Buenos Aires, Candide doit se séparer de Cunégonde, convoitée par le gouverneur : Abus de pouvoir.
chp 14] Candide et son valet Cacambo se réfugient chez des Jésuites paraguayens. Candide s’aperçoit que le supérieur n’est autre que le frère de Cunégonde, qu’il croyait mort : Oppression paternaliste, gouvernement des Jésuites.
chp 15] Apprenant que Candide veut épouser Cunégonde sans son consentement, le baron le frappe. Candide se défend et le tue. Candide et Cacambo fuient : Crime.
chp 16] Voulant protéger deux jeunes filles appartenant à la tribu des Oreillons, Candide tue deux singes qui étaient en réalité leurs amants. Cacambo arrive néanmoins à raisonner cette tribu cannibale. Ils fuient à nouveau : Mœurs étranges : zoophilie, anthropophagie.
chp 17] Candide et Cacambo découvrent, dans une vallée, un territoire paradisiaque, l’Eldorado, où les hommes vivent dans le bonheur le plus complet, dans le luxe et l’opulence. Eldorado : Rêve, perfection
chp 18] Cependant, Candide, avide de retrouver Cunégonde, préfère quitter ce havre de paix, emportant avec lui d’importantes richesses : L’argent
chp 19] Ils arrivent à Surinam et rencontrent un esclave qu’on a amputé des membres parce qu’il a tenté de fuir : L’esclavage.
chp 20] Candide et Martin embarquent pour l’Europe. Ils assistent à une bataille navale qui, par sa cruauté, illustre parfaitement les propos pessimistes de Martin : Rapacité, Fourberie.
chp 21] Martin expose son pessimisme à Candide. Piraterie, Guerre : Pessimisme.
chp 22] Candide et Martin, débarqués à Bordeaux, se rendent à Paris où ils sont escroqués par une noblesse malhonnête.. : Vanité, passion du jeu, hypocrisie
chp 23] Tout juste arrivés en Angleterre, ils assistent à la mise à mort exemplaire d’un amiral n’ayant pas tué suffisamment de français. : Justice exemplaire (impitoyable)
chp 24] Candide et Martin cherchent Cunégonde et Cacambo, ils ne trouvent que Paquette, l’ancienne maîtresse de Pangloss devenue prostituée, accompagnée d’un moine : Irréligion des moines (vocation forcée), la prostitution, défiance.
chp 25] Candide et Martin rendent visite à Procuranté, riche seigneur blasé de tous les plaisirs : L’indifférence.
chp 26] Candide et Martin soupent avec six étrangers, qui se révèlent être des rois déchus qui passent leur temps à se plaindre de leur sort : Les déboires des rois déchus.
chp 27] Candide et Martin, ayant appris que Cunégonde est à Constantinople, embarquent encore. Sur leur vaisseau, ils rachètent Cacambo, devenu esclave. Sur une galère, ils rachètent ensuite Pangloss et le baron, tous deux ayant miraculeusement survécu à leur sort : Esclavagisme.
chp 28] Candide et Martin écoutent l’histoire du baron et de Pangloss, toujours Optimiste : Luxure, superstition.
chp 29] Enfin Candide retrouve Cunégonde, affreusement amochée, et la rachète ainsi que la vieille dame : Enlaidissement de Cunégonde, relativité de la beauté
chp 30] Candide achète une propriété où s’installe toute la petite société qui se met au travail pour lutter contre l’ennui. Candide conclut son enseignement en décidant qu’ « il faut cultiver notre jardin. » : Exploitation du travail d’autrui, ennui, ambition, volonté de développer ses talents.

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Le premier paradis de Candide, c’est le château de Thunder-ten-tronckh. On y trouve le plus puissant des barons, le plus savant des philosophes et la plus merveilleuses des princesses en la personne de Cunégonde. Mais Candide ne va pas tarder à découvrir que ce paradis est une illusion : c’est en réalité une baronnie minable, où règnent chez les maîtres la sotte prétention, les préjugés aristocratiques, et la servilité chez les subordonnés. La guerre se chargera de détruire cette illusion. Le second paradis de Candide est le pays d’Eldorado. Il y accède après une série de mésaventures qui lui ont appris à douter du bonheur. Par opposition avec la réalité atroce du monde, ce pays merveilleux où règnent l’abondance, le bon gouvernement et la paix apparaît comme un rêve. Il en a aussi la fragilité. C’est une pure construction de l’imagination humaine, une utopie, à laquelle il est impossible de croire. Il faut donc le considérer aussi comme une illusion. C’est pour cette raison (plus que pour retrouver Cunégonde, raison officiellement donnée par le conte), que Candide doit se remettre en route. C’est finalement dans la petite métairie de Propontide (en Turquie), que la troupe enfin réunie va trouver une vie modeste et retirée, à l’écart des turbulences de la politique et des querelles théologiques; une vie solidaire, où chacun tente de donner le meilleur de lui-même au service de la communauté; une vie laborieuse, consacrée à arracher à la terre les richesses nécessaires à une vie plus confortable.

Le premier de ces lieux est l’image de la société réelle, inégalitaire et brutale : le présenter comme un paradis est une tromperie. Le second est un monde irréel : c’est un beau rêve mais il est hors d’atteinte. Le troisième présente du bonheur une forme modeste et dégradée, certes, mais plus réaliste. Il constitue un art de vivre. L’itinéraire de Candide d’un de ces lieux à l’autre représente les étapes d’une maturation, le passage de l’enfance à l’âge adulte, de la superstition à la sagesse.

4)Candide: Il est, comme son nom l’indique, naïf et crédule. Il est transparent: "sa physionomie annonçait son âme" et donc simple d’esprit. Il croit dur comme fer la philosophie de Pangloss et ne l’abandonnera qu’a la fin du récit où il sera le seul à reprendre ses esprits et se mettre au travail.

5)Pangloss: Pangloss est un disserte en tout point, il avance des théories inspirées de Leibnitz sur l’optimisme qui deviennent de plus en plus ridicule au cours du récit. Il finit même par en douter mais cela ne dure pas longtemps. Voltaire qui n’aime pas ce genre de personnage veut nous mettre en garde contre ce type de philosophe.

6)Cunégonde: Cunégonde est la fille du baron de Thunder-Ten-Tronckh. Elle est à l'origine de l'expulsion de Candide du paradis terrestre. Elle attirait plus Candide par ses attraits sexuels (elle était fraîche, grasse, appétissante, haute en couleurs...) plutôt que par son intelligence. C'est pour sa beauté que Candide l'aimait mais à la fin, elle deviendra laide et Candide n'éprouvera plus rien pour elle. Il l'épouse quand même mais seulement par engagement.

7)Cacambo: Il est un des rares personnages avec la vieille et Martin à avoir les pieds sur terre et à donner de bons conseils. Il a apparemment de l’expérience car il sait quoi faire en toute circonstance. Il aide beaucoup candide.

Jacques: Il est moins terre à terre que Cacambo mais il est très généreux, trop même. Il incarne l’humaniste qui malgré ses bonnes intentions est la victime de notre société cruelle. On peut voir que l’absence de réalisme de ce personnage peut être mortelle. Il aide néanmoins grandement Candide.

Martin: Il est très terre à terre à cause de ses expériences malheureuses. Il donne de bons conseils à Candide qui sont tout le contraire de ceux de Pangloss puisqu’il est pessimiste. Candide aime débattre avec lui de leurs divergences d’opinion.

La vieille: Elle est du même genre que Martin, elle a aussi eut énormément de malheurs et reste réservée quant à l’optimisme de Candide. Elle est d’excellent conseils et aide beaucoup Candide et Cunéguonde.

Abbé périgourdin : C’est un parasite qui vole Candide par supercherie et en l’emmenant chez une amie qui le dépossède autant.

Gouverneur : Le gouverneur de Buenos-Ayres : Don fernando d’Ibaraa, y Figueora, y Mascarenes, y Lampourdos, y souza est très prétentieux et veut voler Cunéguonde à Candide mais il la change contre de l’argent, montrant ainsi sa cupidité. Voltaire l’affuble d’un nom si bizarre et stupide pour montrer son formalisme et sa classe sociale (voir aussi le baron).

Baron, baronne : Les Thunder-ten-tronck sont aussi à l’origine de l’exclusion de Candide. Le baron incarne la vanité car il se prend pour un roi alors qu’il dirige un petit domaine. Voltaire le souligne en leur donnant un nom stupide. La seule chose qu’on sait sur la baronne est qu’elle est très imposante.

Le Fils : Le fils des Thunder-ten-tronck est très prétentieux et refuse deux fois à Candide la main de sa sœur car il veut qu’elle soit mariée à quelqu’un de son rang. Cela lui vaudra les galères et l’esclavage.

Pococurante : Ce seigneur est très riche mais ne s’intéresse plus à rien ("poco" peu ; " curante " soin). Il montre à Martin que le pessimisme ne sert à rien.

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Les thèmes

8) Voltaire fait de son personnage Pangloss le porte-parole du providentialisme de Leibniz. Il y déforme volontairement sa doctrine en la réduisant à la formule: « tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles ».

Pangloss est abandonné en Europe et ne repparaît qu’à la fin, mal en point. L’influence de Martin est déterminante dans l’affranchissement de Candide du credo optimiste. Tout au long de ce roman, Voltaire critique implicitement l’Optimisme et la Religion et ses représentants. En effet, le lecteur attentif remarque que Voltaire créé un certain affrontement entre l’Optimisme, qui est personnifié par Pangloss, et le Pessimisme, qui est personnifié par Martin…l’un ne pouvant pas prévaloir l’autre.

La découverte du Nouveau Monde (colonisé par les Européens) offre à Candide deux expériences positives
   le pays des Oreillons où les juges paraissent raisonnables, à l’opposé des fureurs de l’inquisition.
   L’Eldorado où il voit la relativité de la valeur des objets, où l’utile est agréable, d’où le mal est absent, où les sciences sont reines, où le roi est accueillant et libéral.
Il est certain que la Westphalie n’est pas le meilleur des mondes possibles.
9) La métaphysique est la partie de la philosophie qui recherche les fondements premiers, comprenant en particulier l'ontologie. Étymologiquement, le mot se compose de phusikê, la « nature » et son étude, la « physique » ; et d'une préposition grecque meta au sens aussi imprécis et varié que les thèses métaphysiques puis qu'elle peut signifier : « au milieu, parmi, avec, entre, après ». C'est ce dernier sens qui explique l'apparition du mot.
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Dossier complet sur CANDIDE
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 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre 31982
Synthèse de Candide
 Le XVIIIe siècle est un siècle de contestation sociale, politique, morale et religieuse dont l’Encyclopédie est le symbole. Mais parmi tous les genres littéraires repris par les philosophes, comme le roman, l’essai, il en est un qui se distingue, c’est le conte philosophique inventé par Voltaire. Son chef-d’œuvre est Candide publié sans nom d’auteur en 1759 à Genève. Le héros, Candide, est un jeune homme naïf à qui son précepteur, Pangloss, inculque une théorie très simpliste sur l’optimisme. Nous verrons dans ce roman ce que dénonce Voltaire et quelles propositions sont faites pour améliorer le sort de l’homme et de la société. Nous étudierons d’abord les différentes critiques, puis nous analyserons les propositions.

 
            Voltaire fait de nombreuses attaques dans Candide.
            Il ridiculise tout d’abord les mœurs nobles dans le premier chapitre. Les personnages grotesques sont présentés comme des caricatures, des pantins. Le nom  « Thunder-ten-tronckh », à consonance germanique, est synonyme de dureté et de rusticité. Il se moque de l’avarice et des prétentions de la noblesse. Certains manquent de moyens financiers. L’auteur montre leur esprit de caste avec « les soixante et onze quartiers » requis pour faire partie de leur monde. Il critique la pseudo-rigidité des mœurs, ainsi que la morale en montrant leur penchant pour le libertinage.

            Voltaire tourne en dérision l’optimisme de Pangloss. Il s’oppose au philosophe allemand Leibniz et caricature sa pensée en ne retenant qu’une formule : « tout est pour le mieux dans le meilleur  des mondes possibles ». Pangloss est disqualifié à cause de son libertinage, sa conduite et par l’absurdité de son raisonnement.

            De plus, l’auteur fait une critique de la guerre. Il utilise pour cela l’absurde, le burlesque et la parodie épique. Les hommes sont déshumanisés. L’auteur utilise des désignations péjoratives : « coquins », « trente-mille âmes », « tas de morts et de mourants ». L’horreur est associée à une désinvolture qui se marque par le vocabulaire philosophique avec le « meilleur des mondes ». L’horreur de la guerre est présentée de façon détournée. Voltaire dénonce la barbarie des hommes et le scandale du recours à la religion avec les « Te Deum » qui sont des chants de grâce. Dieu est mêlé à barbarie, ce qui est absurde.  Voltaire dénonce aussi l’absurdité de la mise en scène qui décrit la guerre comme  un spectacle avec une accumulation des instruments de musique auxquels sont mêlés les canons : « les trompettes, les fifres, les haut-bois, les tambours ».

 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre 31986

            L’auteur fait aussi une dénonciation ironique de l’arbitraire et du fanatisme. La fausse justification de l’autodafé est faite par des autorités «compétentes» désignées par «les sages du pays», «l’université de Coïmbre » ou encore le pronom indéfini  «on». Des motifs dérisoires nés de l’intolérance désignent les victimes : l’ostracisme du Juif ou pour « avoir épousé sa commère » ou « l’un pour avoir parlé et l’autre pour avoir écouté ». L’auteur pointe l’arbitraire dans l’arrestation sans jugement et la rapidité de la condamnation : « huit jours après ».

            Voltaire fait la satire des Jésuites du Paraguay. C’est une société qui confond pouvoir religieux et pouvoir politique : « c’est une chose admirable que ce gouvernement », « los padres y ont tout, et les peuples rien ; c’est le chef-d’œuvre de la raison et de la justice ».

            L’auteur relativise le mythe du bon sauvage. Lors de la partie des Oreillons, il fait du sauvage une représentation qui relève du cliché : créature menaçante, nudité, zoophilie, cannibalisme… Ainsi, il en fait une créature proche de l’animal, sans conscience morale, contrairement à Rousseau.

 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre 31984

            Voltaire critique les institutions françaises. Il utilise l’ironie pour railler l’étiquette de la Cour de France où le roi était intouchable : à travers la question de Cacambo « si on se jetait à genoux ou ventre à terre », mais aussi avec des mots triviaux, « lécher la poussière » qui est une manière de se moquer de la Cour de France assimilée à des singeries. L’outrance des réactions de Candide qui « se jette au cou de sa Majesté » traduit  l’ébauche d’un roi proche de ses sujets. Il critique aussi les institutions : « prisons », « parlement » et « Eglise ».

            Il attaque plus généralement la France et sa capitale. La population est désignée par « la moitié des habitants est folle, quelques-unes où l’on est trop rusé, d’autres où l’on est communément assez doux, et assez bête ; d’autres où l’on fait le bel esprit ». On peut voir aussi une critique de la justice française car Martin « fut volé en arrivant de tout ce que j’avais par des filous […] on me prit moi-même pour un voleur, et je fus huit jours en prison ».

            La société parisienne est aussi visée, et plus particulièrement la société littéraire et celle des spectacles. Si Voltaire parle des spectacles, c’est qu’il débouche logiquement sur l’idée d’une société qui est une société de masques, donc d’hypocrisie. Ainsi, la gaieté de la société parisienne cache les jalousies venimeuses et les pires scélératesses : « on y fait en riant les actions les plus détestables ».

            Enfin, Voltaire dénonce l’esclavage. Il cible le commerce de luxe dans l’onomastique « Vendendendur ». C’est une manière de détourner sur les Hollandais la responsabilité que partagent les Français pour mieux montrer la cruauté et l’absurdité des châtiments, tel que « on nous coupe la main ». Le vocabulaire de la cruauté et de la barbarie se combine à celui de la résignation de l’esclavage.  Cela fait apparaître encore plus révoltant le motif « c’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe ». La justification naïve de l’esclavage est faite par les parents. Elle traduit les promesses fallacieuses des missionnaires de faire le bonheur des Noirs. Ils sont assimilés à des recruteurs, tiennent des propos mensongers et n’appliquent pas les règles de la religion. Les missionnaires traitent les Noirs comme des marchandises : «  Ma mère me vendit dix écus patagons ».

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Commerce triangulaire

Dans ce texte, Voltaire fait aussi des propositions pour améliorer le sort de l’homme et de la société.

 Le pays d’Eldorado est perçu comme un modèle. Le palais des sciences en Eldorado est le rêve des philosophes et permet de mettre en avant les sciences exactes. C’est un pays où règne la paix civile, il n’y a pas de prison, de parlement ni d’Eglise, mais la prospérité et le bonheur. La parité dans les fonctions est montrée par les « grands officiers » et les « grandes officières ». L’Eldorado est un modèle urbain grâce à l’hygiène, la voirie et les grands marchés qui favorisent le commerce et l’industrie.

Les deux communautés proposées à la fin de ce conte sont l’expression du bonheur chez Voltaire. Elles sont agricoles et champêtres, de petite taille pour celle de Candide et de « vingt arpents » pour celle du Turc. Elles sont agréables car le climat est doux et délectable grâce aux fruits exotiques cultivés et aux pâtisseries. Elles sont aussi utiles car elles permettent de vivre en autosuffisance : pour Candide « la petite terre rapporta beaucoup » et le Turc « se contente d’y envoyer vendre les fruits du jardin cultivé ». Ce sont des communautés d’intérêts et affectives. Le Turc travaille avec ses deux fils et filles, traités de la même manière ce qui montre la parité. Celle de Candide rassemble des compagnons qui exercent chacun leurs talents au profit de tous. Elles sont dirigées toutes les deux par quelqu’un d’expérience qui est accueillant et tolérant. Le vieillard turc a l’esprit d’hospitalité et Candide ne contredit pas Pangloss qui radote. Ces petites communautés ont à la fois des caractéristiques qui ressemblent à l’Eldorado pour l’esprit pacifique, mais s’en éloignent par la taille réduite et le travail proposé ici comme un remède : la culture, le commerce et l’artisanat.

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 Château de Ferney-Voltaire (01)


Dans Candide, Voltaire fait de nombreuses attaques. Il dénonce ainsi tout au long de ce conte les mœurs nobles, l’optimisme, la guerre, l’arbitraire et le fanatisme, les Jésuites du Paraguay, le mythe du bon sauvage, la France et la vie parisienne, ainsi que l’esclavage. Pour cela, l’auteur utilise de nombreux procédés tels que l’ironie, le registre satirique, le burlesque, l’absurde, ainsi que le registre pathétique. Ce conte fait aussi l’objet de propositions pour améliorer le sort de l’homme et de la société. Le pays d’Eldorado et les deux communautés, celles de Candide et du Turc, correspondent à cet aspect du roman. La chasse au bonheur et à la liberté, tel est bien le but des Lumières qui passe par la connaissance, la prospérité, le progrès et le travail utile à tous, sans être entravé par des dogmes religieux ou philosophiques. C’est un programme pratique pour que le monde soit « passable » comme Voltaire le démontre aussi dans Babouc ou le monde comme il va. Voltaire, à la même époque met en pratique à Ferney cet idéal, en faisant construire à ses frais deux manufactures, en faisant assécher les marais et en faisant même édifier une église dédiée à Dieu car « si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer ».
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 6:50 am

Résumé de Candide ou l'Optimisme de Voltaire

 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Candide

Candide ou l'Optimisme, texte intégral
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Résumé de Candide
Le jeune Candide, dont le nom traduit à la fois la naïveté et la crédulité vit dans le "meilleur des mondes possibles" chez son oncle, le baron de Thunder-ten-Tronckh.
Enfant naturel, Candide mène une existence heureuse dans cet univers idyllique : Le baron et la baronne de Thunder-ten-Tronckh possèdent en effet "le plus beau des châteaux". Candide est ébloui par la puissance de son oncle, et par les sophismes lénifiants du docteur Pangloss, le précepteur. Il admire également Cunégonde, la fille du baron. Tout bascule le jour des premiers ébats de Candide et de Cunégonde. La réaction du baron est brutale, Candide est banni et chassé de cet Eden. Il se retrouve dans "le vaste monde".
Candide est pris dans une tempête de neige et connaît la faim et le froid. Il est enrôlé de force comme soldat de l'armée bulgare. I prend la fuite. Capturé, il est condamné à recevoir quatre mille coups de bâton. Il échappe de justesse à la mort. Il assiste alors à la guerre et à ses massacres : c'est "une boucherie héroïque". Candide déserte et fuit jusqu'en Hollande. Il y découvre l'intolérance, et notamment l'hypocrisie sectaire d'un prédicateur huguenot. Il retrouve Pangloss rongé par la vérole. Son ancien précepteur a des allures de gueux. Il lui apprend que le beau château du baron Thunder-ten-Tronckh a été détruit et que Cunégonde a été violée et éventrée par les soldats bulgares. L'armée bulgare a également tué le baron, la baronne et leur fils. Candide et Pangloss sont recueillis et embauchés par Jacques, un bon anabaptiste qui les emmène au Portugal où le réclame son commerce. Hélas, au large de Lisbonne, leur navire connaît une horrible tempête. Le bateau du généreux négociant est englouti et ce dernier périt dans le naufrage. Candide et Pangloss en réchappent par miracle. Dès leur arrivée à Lisbonne, se produit un épouvantable tremblement de terre. Candide et Pangloss participent eux opérations de sauvetage, mais nos deux héros sont arrêtés pour propos subversifs et déférés à l'Inquisition. Pangloss est pendu etCandide flagellé. Une vieille dame le soigne et le mène de nuit dans une maison isolée. Il est présenté à une superbe femme : Cunégonde. Elle lui confirme qu'elle a été violée et éventrée, et que c'est par miracle qu'elle est encore en vie : "on ne meurt pas toujours de ces deux accidents". Cunégonde est devenue à la fois la maîtresse de Don Issachar, un banquier juif et du grand inquisiteur de Lisbonne. Menacé par ses deux rivaux, "le doux Candide", parvient à les tuer. Candide, Cunégonde et la vieille dame s'enfuient alors en direction de Cadix. Ils arrivent à Cadix au moment où un bateau s'apprête à partir en Amérique latine. Son équipage est chargé d'aller y combattre la rébellion qui règne contre les rois d'Espagne et du Portugal. Candide parvient à se faire engager. Il embarque avec Cunégonde, la vieille dame et deux valets. Lors de la traversée, la vieille dame raconte son aventure. Fille d'un pape et d'une princesse, elle a grandi " en beauté, en grâces, en talents, au milieu des plaisirs, des respects et des espérances..." Puis elle a connu une suite épouvantable de malheurs : l'empoisonnement de son fiancé, l'enlèvement de sa mère, sa vente à des marchands d'esclaves. Elle s'est retrouvée prisonnière dans un fort, puis elle est devenue l'esclave d'un seigneur moscovite qui l'a batttue. Elle finira par devenir la servante de Don Issachar qui la met à disposition de Cunégonde à qui elle se lie.
Suite à ce récit, la vieille dame demande aux autres passagers de raconter leur histoire. Les récits s'enchaînent, plus noirs les uns que les autres. Candide commence à prendre conscience que le mal existe sur cette terre.
A peine arrivés à Buenos Aires, Candide et Cunégonde sont à nouveau séparés. La vielle dame conseille en effet à Cunégonde de rester auprès du gouverneur qui s'est épris d'elle et à Candide de fuir l'Inquisition qui a retrouvé sa trace. Candide part avec son valet Cacambo se réfugier chez les jésuites du Paraguay. Ils y retrouvent le frère de Cunégonde, lui aussi miraculeusement rescapé. Le baron évoque son miracle : Alors qu'on allait l'enterrer, le battement de sa paupière l'a sauvé. On l'a soigné et guéri. Sa beauté, fort appréciée, lui a valu une grande fortune. Mais le jeune baron refuse qu'un bâtard puisse épouser sa sœur et frappe Candide du plat de son épée. Celui-ci se défend et le tue d'un coup d'épée.
Candide et Cacambo reprennent la fuite et se retrouvent dans un pays inconnu. Il sont faits prisonniers par les indigènes et sont à deux doigts d'être mangés. Ils ne doivent leur salut qu'à la verve et à l'habileté de Cacambo. Ils sont graciés.
Ils se dirigent alors vers Cayenne, à la recherche de la colonie française. Ils souffrent de la faim. Un jour, ils découvrent un canot sur une rivière. Ils montent à bord et se laissent porter par le courant. Le canot emprunte une voûte secrète. Candide et Cacambo se retrouvent sous terre, dans une magnifique contrée, l'Eldorado, "le pays où tout va bien" : un pays où les repas sont délicieux, les mœurs pacifiques, la population heureuse , la religion tolérante et le souverain humaniste. Mais nos héros sont trop vaniteux pour se satisfaire de cet univers idéal. Ils souhaitent revenir en Europe avec l'espoir d'éblouir Cunégonde et le monde entier de leur récit et de leur richesse. Le souverain du royaume en effet les laisse partir avec cent moutons chargés de nourriture, de pierres précieuses et d'or. Il les met aussi en garde : le bonheur ne se trouve ni dans les pierres précieuses ni dans l'or.
Candide et Cacambo retrouvent le monde. Pendant plus de trois mois, ils marchent dans les marais, les déserts et au bord des précipices. Leurs moutons meurent les uns après les autres. Lorsqu'ils arrivent à Surinam, ils n'ont plus que deux moutons. Ils rencontrent alors un esclave noir atrocement mutilé. Ceci révolte Candide et l'amène à donner une autre définition de l'optimisme : " la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal".
Nos deux héros se séparent : Candide envoie Cacambo racheter Cunégonde au gouverneur de Buenos Aires , tandis qu'il ira l'attendre à Venise.
Mais Candide se fait duper et voler par un marchand qui lui prend ses deux derniers moutons et s'embarque pour Venise sans l'attendre. Il parvient finalement à trouver un vaisseau en partance pour Bordeaux et s'embarque en compagnie d'un pauvre savant persécuté à qui il paye son voyage. Il a l'espoir que ce compagnon puisse le "désennuyer" durant le traversée.
Sur le bateau qui les emmène à Bordeaux Candide et Martin, le savant discutent du bien et du mal et de la nature de l'homme. Martin lui indique qu'il est convaincu de la prédominance du Mal sur le Bien . Et comme pour illustrer son propos, ils assistent un combat entre un navire espagnol et un vaisseau hollandais . Ce dernier coule et une centaine d'hommes se noient. Ce combat est pour Martin l'illustration des rapports humains de la façon dont " les hommes se traitent les uns les autres."
Après son arrivée à Bordeaux, Candide préfère se rendre à Paris qu'à Venise. Il n'y connaît qu'amertume et déception : un abbé retors et de fausses marquises et une fausse Cunégonde qui se révèlent être de vraies voleuses . Il se fait même injustement arrêter et ne parvient à s'enfuir qu'en soudoyant un officier de police.
Il embarque alors en compagnie de Martin pour l'Angleterre. Il assiste à l'exécution d'un amiral condamné pour " n'avoir pas fait tuer assez de monde." Finalement, il refuse de débarquer en Angleterre et demande au capitaine du bateau de l'emmener directement à Venise.
A Venise, il ne retrouve ni Cacambo, ni Cunégonde mais tombe sur Paquette, l'ancienne suivante de la Baronne de Thunder-ten-Tronckh. Elle vit en compagnie d'un moine, Giroflée. Ses confidences et celles du moine font apparaître à Candide des misères cachées. Candide décide alors de rendre visite au seigneur Pococurante qui a la réputation de n'avoir jamais eu de chagrin.
Le jeune héros s'émerveille de l'univers et de la personnalité de son hôte. Pourtant celui-ci évoque a demi-mot le dégoût et la lassitude du blasé. Candide ressort pourtant de cet entretien avec l'impression que le seigneur Pococurante est "le plus heureux de tous les hommes", car affranchi des biens matériels. Martin, lui, est plus pessimiste, il estime que ce seigneur est écœuré de tout ce qu'il possède.
Au milieu d'un souper de carnaval, alors que Candide dîne avec six malheureux anciens rois qui ont perdu leur royaume, il retrouve Cacambo qui est devenu esclave. Il lui apprend que Cunégonde l'attend sur les bords de la Propontide, près de Constantinople. Elle aussi est devenue esclave et est devenue très laide.
Candide se rend à Constantinople . Sur la galère, il croit reconnaître parmi les galériens le docteur Pangloss et le jeune baron ( tous deux mal tués). Il les rachète au capitaine du navire.
Les deux anciens galériens racontent leurs aventures, mais le récit de leur malheurs ne perturbe pas candide qui est toujours convaincu que " tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes."
Candide retrouve Cunégonde, et il est saisi d'horreur à la vue de cette femme hideuse et défigurée. Il la rachète ainsi que la vieille femme. Il ne l'aime plus, mais l'épouse " par bonté" malgré le refus répété de son frère.
Candide se débarrasse du jeune baron en le renvoyant aux galères . il achète avec ses derniers diamants une modeste métairie où viennent se réfugier Paquette , le frère Giroflée, Pangloss, Martin, Cunégonde et Candide. Un sage vieillard leur conseille le travail qui "éloigne de nous trois grand maux, l'ennui , le vice et le besoin". Candide en arrive à cette conclusion qui recueille l'assentiment de tous ses compagnons : " il faut cultiver son jardin." Quelques Citations de Candide

Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu'il n'y a point d'effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles.

Les malheurs particuliers font le bien général; de sorte que plus il y a de malheurs particuliers et plus tout est bien.
Tout est bien, tout va bien, tout va le mieux qu'il soit possible
Je n'ai que vingt arpents, répondit le Turc ; je les cultive avec mes enfants ; le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice, et le besoin. "

Travaillons sans raisonner, dit Martin ; c'est le seul moyen de rendre la vie supportable.
Toute la petite société entra dans ce louable dessein ; chacun se mit à exercer ses talents. La petite terre rapporta beaucoup. Cunégonde était à la vérité bien laide ; mais elle devint une excellente pâtissière ; Paquette broda; la vieille eut soin du linge. Il n'y eut pas jusqu'à frère Giroflée qui ne rendît service ; il fut un très bon menuisier, et même devint honnête homme ; et Pangloss disait quelquefois à Candide : " Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin, si vous n'aviez pas été chassé d'un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l'amour de Mlle Cunégonde, si vous n'aviez pas été mis à l'Inquisition, si vous n'aviez pas couru l'Amérique à pied, si vous n'aviez pas donné un bon coup d'épée au baron, si vous n'aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d'Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches. -- Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin.

Source bibliographique
Candide de Voltaire, Michel et Jeanne Charpentier (Balises, Editions Nathan)
Kléber Haedens Une Histoire de la Littérature française, Grasset 1970
Le Robert des Grands Ecrivains de langue française
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 6:54 am

Optimisme et pessimisme dans candide

Nous allons étudier l’optimisme et le pessimisme dans candide, conte philosophique écrit par Voltaire en janvier 1759.
Voltaire est né le 21 novembre 1694 et vécut jusqu'à l'âge de 83 ans. C’était un philosophe, chef de fil du mouvement littéraire des Lumières, auteur dramatique, poète, historien, polémiste hors pair. Son talent d'écriture lui permit de parcourir presque tous les genres : la comédie, la tragédie, le pamphlet, le journalisme et le conte philosophique.
Par qui sont représentées les attitudes optimistes et pessimistes, quelles sont leur rôle pour Candide ?

Dans cette première grande partie nous verrons l’optimisme de Pangloss ainsi que le pessimisme de Martin et enfin nous verrons que candide est partagé entre ces deux attitudes.
L’optimisme, est critiqué au travers du personnage de Pangloss, celui qui discute de tout, qui enseigne la « métaphysico-théologo-cosmolo-nigologie » : une pseudoscience jargonnesque. Il avance des théories sur l’optimisme qui deviennent de plus en plus ridicule au cours du récit. Il finit même par en douter mais cela ne dure pas longtemps. Il va ponctuer le conte de ses affirmations optimistes, toujours démenties par l'événement. Pour Voltaire, Pangloss est un pantin mécanique qui fait des raisonnements absurdes. Il incarne la philosophie optimiste de Leibniz en vertu de laquelle l'univers, régi par une bienveillance générale, est construit selon une harmonie préétablie. Dans cette perspective tout malheur est relatif et pris dans une chaine d'effets et de causes qui le transforme en bien.
Le pessimisme est représenté par Martin. Pour lui le mal est partout, le bien n’existe pas. L’homme est né pour l’angoisse ou l’ennui. Le réquisitoire de Martin est terrible : « Je n’ai guère vu de ville qui ne désirât la ruine de la ville voisine, point de famille qui ne voulut exterminer quelque autre famille.
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 6:57 am

L’optimisme d’un point de vue général

L’optimisme désigne chez l’être humain un état d’esprit qui perçoit le monde de manière positive. Une personne optimiste a tendance à voir « le bon côté des choses », à penser du bien des gens, et considère que des événements, même fâcheux, prendront quoi qu’il arrive une tournure positive en fin de compte.

L’optimisme est le contraire du pessimisme. Cette opposition est métaphoriquement illustrée par la question de savoir si un verre donné doit être considéré à moitié plein (vision optimiste) ou à moitié vide (vision pessimiste).

L'optimisme est un sentiment positif en tant que moteur de l'initiative. Toutefois le suroptimisme (ou surconfiance) est un biais cognitif (et émotionnel) pouvant conduire à des prévisions hasardeuses, un excès de confiance et des comportements dangereux.

On peut distinguer deux variétés d'optimisme, l'un tout instinctif et sentimental, l'autre systématique et philosophique. L'état d'esprit des humains satisfaits de leur sort, contents de tout, prenant tout par le bon côté ;en ce sens, on naît peut-être optimiste ou pessimiste, et bien plus certainement il existe des moments et des circonstances dans la vie où l'on se montrera optimiste ou pessimiste, et il n'est pas douteux que ce genre d'optimisme ne va pas sans beaucoup d'égoïsme et une grande indifférence aux douleurs d'autrui.

Sous sa forme philosophique, le problème de l'optimisme ne paraît que tardivement dans l'histoire des idées; il suppose, en effet, que l'homme se détache assez, par l'observation, de tout l'univers, et, par la réflexion, de sa propre souffrance, pour essayer de les juger; au départ, les humains jouissent ou souffrent, non pas sans se demander pourquoi, ni sans chercher à apporter des réponses, aiment ou haïssent les causes prochaines de leurs joies et de leurs douleurs, non pas sans prétendre non plus systématiser leurs sentiments et chercher l'origine de la souffrance en général
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 6:59 am

L'optimisme ne se limite pas à une attitude mentale (être confiant dans l'avenir), il se traduit aussi par des attitudes plus actives et des comportements concrets face aux difficultés de l'existence : recherche de soutien et d'informations, application de stratégies adaptées pour régler le problème ou améliorer son moral, etc.


Ces données actuelles des connaissances psychologiques permettent de proposer une définition plus précise de l'optimisme : face à l'incertain, supposer qu’il existera une issue favorable et agir pour la faciliter. L'optimisme est donc de pensée et d'action.
 
Caricatures et critiques de l'optimisme : Candide
 

De nombreux préjugés persistent à l’encontre de l'optimisme. L'optimisme est suspect. Au mieux, il fait l’objet de plaisanteries : « Un optimiste est quelque qui commence à faire ses mots croisés au stylo à bille. » Au pire, il est considéré comme un manque de lucidité et d'intelligence. Et tout ça c'est la faute à Voltaire ! Et à son fameux Candide...

 

 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Voltaire
Ce conte philosophique, la plus célèbre des œuvres de Voltaire, était en fait une charge en règle contre les thèses du philosophe allemand Leibniz, convaincu de l'excellence de la création divine, et adepte - pour simplifier - du « tout est bien ». Candide, jeune Allemand à l'esprit simple et droit, de naissance noble mais illégitime, a été recueilli par le baron de Thunder-ten-Thronck. Au château, il est l’élève du docteur Pangloss, partisan comme Leibniz du « Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Cet enseignement, et une jeunesse agréable, font de lui un optimiste un rien naïf. Mais il se trouve brutalement expulsé de ce paradis, après avoir été surpris par le baron en train d'embrasser Cunégonde, sa fille légitime. Les ennuis commencent alors pour Candide.



De nombreuses aventures, aussi cruelles qu'exotiques, le conduiront de Buenos Aires à Constantinople, et se chargeront de le ramener à la raison (selon Voltaire) : il finira par revenir de ses croyances optimistes, et se retirer modestement pour «cultiver (= travailler, enrichir) son jardin (= monde, esprit, jardin secret)», sans plus prétendre s'embarrasser de métaphysique car il n'y a pas de réponse.


Voltaire avait-il des comptes à régler avec l'optimisme ? Au moment où il rédigea Candide, il était profondément choqué par la grande catastrophe de l'époque, le tremblement de terre de Lisbonne (qui détruisit totalement la ville en 1755, et épouvanta l'Europe), ainsi que par les horreurs de la guerre de Sept Ans. Banni par le roi, vivant en exil à Ferney, près de la Suisse, Voltaire était alors en proie à un pessimisme envahissant : « Un jour, tout sera bien, voilà notre espérance. Tout est bien aujourd'hui, voilà l'illusion. »


D'où vient que l'on critique plus volontiers les optimistes que les pessimistes ? Alors qu'en réalité, on recherche davantage leur compagnie. Est-ce dû à un soupçon de jalousie envers ces bons élèves à l'école du bonheur ? N’est-ce pas surtout qu'on ne perçoit de l'optimisme qu'une facette très limitée : la volonté de voir le monde de manière positive, alors qu'il n'y a pas toujours de quoi. Il y aurait dans l'optimisme un certain aveuglement, un désir borné de ne pas se focaliser sur le côté sombre de la réalité.


Dans son conte, Voltaire joue d'ailleurs malicieusement à mettre sur le chemin de Candide tous les malheurs du monde, comme autant de preuves de l'inanité de sa posture philosophique.


L’optimisme n'est sans doute pas seulement un état d'esprit (s'attendre au meilleur et non au pire), mais aussi une attitude globale impliquant des comportements engagés (agir pour que le meilleur survienne)

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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 7:03 am

AVEZ-VOUS LU CANDIDE ?


QUESTIONS - REPONSES


Citez deux épisodes des aventures de Mademoiselle Cunégonde racontés dans les chapitres 7 à 10. Quelles critiques à la société de son temps Voltaire exprime-t-il à travers eux ? Qu’est-ce qui fait de cette partie du récit une parodie du roman sentimental ?


       Lors de la guerre entre les abares et les bulgares, Cunégonde est d’abord violée et éventrée par des soldats, puis sauvée par un officier qui à son tour abuse d’elle et la traite en esclave (1 point). Elle est ensuite vendue à un banquier juif qui en fait sa maîtresse et la partage avec le Grand Inquisiteur (1 point). Voltaire dénonce à travers ces épisodes les violences faites aux femmes, considérées comme des objets sexuels (0,5). On notera aussi la charge contre l’hypocrisie des religions, à travers les personnes du juif et de l’inquisiteur : leur grande piété (et pour le prêtre son vœu de chasteté) ne les empêche pas de s’adonner à la prostitution (0,5). Tout le passage enfin constitue une parodie du roman sentimental. Comme dans les romans à l’eau de rose, on trouve une succession de scènes susceptibles d’être touchantes : meurtres, résurrections, séparations, retrouvailles, larmes, fuites nocturnes, évanouissements, etc… Mais, ici, l’accumulation invraisemblable de tant d’événements extraordinaires en quelques pages à peine, l’exagération (par exemple le double évanouissement simultané de Candide et Cunégonde, le double meurtre coup sur coup du juif et de l’inquisiteur) et divers effets de décalage (termes crus, situations ridicules, remarques prosaïques, enchaînements grotesques) créent une tonalité parodique destinée à amuser le lecteur.


Où et dans quelles circonstances Candide retrouve-t-il le jeune baron, frère de Cunégonde, au chapitre 27 ? Comment sont décrits la vie et le caractère de ce personnage ? Quelles cibles vise Voltaire à travers cette description ?

          Ayant fui Lisbonne en s’engageant dans les troupes recrutées par le roi du Portugal pour combattre les missions Jésuites, Candide arrive en Amérique. Mais se voyant toujours poursuivi par la justice portugaise, il décide de s’engager dans le camp ennemi(chap.14 et 15). C’est là qu’il retrouve le frère de Cunégonde, devenu soldat de Jésus et même commandant, parce qu’il était « joli ». Après d’émouvantes embrassades, Candide a le malheur d’avouer son intention d’épouser Cunégonde. Le baron, indigné, refuse cette mésalliance. Une dispute s’ensuit au cours de laquelle Candide le tue.
          Dans cet épisode , Voltaire nous décrit le jésuite-baron en militaire autoritaire, armé jusqu’aux dents ; rubicond et bien-portant ; richement logé ; somptueusement nourri ; servi par des esclaves indiens et noirs. A travers ce personnage, l’auteur poursuit avec le fils la satire de la noblesse commencée avec le père. Mais le passage a surtout été conçu par Voltaire pour exposer ses critiques à l’encontre de la colonisation jésuite au Paraguay : il présente une image extrêmement négative des prêtres-soldats auxquels il est implicitement reproché leur lucre, leur militarisme, leur esclavagisme et leur homosexualité.
           On apprendra un peu plus tard que le baron a été mal tué, qu’il a été arrêté par les turcs pour homosexualité et qu’il est toujours aussi buté sur ses préjugés aristocratiques. C’est pourquoi, au chapitre 30, Candide l’exclut du « jardin » et s’en débarrasse en le faisant rapatrier au Vatican par le patron de la galère levantine où il était précédemment esclave.
 
Au milieu de détails  irréels et fantaisistes dignes d’un conte de fées, Voltaire laisse entrevoir dans le chapitre 18 (L’Eldorado) des idées tout à fait sérieuses sur la religion, la politique et l’économie. Quelles sont ces idées ?

Voltaire décrit l’Eldorado comme un pays de conte de fées : animaux fabuleux, abondance naturelle, hospitalité parfaite, armée d’opérette, longévité merveilleuse, omniprésence de la musique, etc… . Mais, conformément au principe de l’Utopie, cette fantaisie est destinée à enrober un discours plus sérieux, suggérant les grandes lignes d’une organisation sociale conforme aux idées nouvelles du 18° siècle.  Une religion différente : sans prêtres ni églises, et donc un Dieu unique, puisqu’il n’y a pas de théologiens pour se le disputer. Bref, le « déisme » cher à Voltaire ou le Culte de l’Etre Suprême, tel que l’institueront les révolutionnaires de 1789. Une autre conception de l’Etat : un pouvoir plein de bienveillance pour ses sujets, monarque aimable et familier qui n’exige pas qu’on s’aplatisse devant lui (on embrasse le prince sur la joue), absence de tribunaux et de prisons : un genre de monarchie démocratique, ce qu’on appelait au 18° siècle le « despostisme éclairé ». Une économie fondée sur le travail : Eldorado est une société qui encourage les activités utiles, la science (Candide y découvre un Palais des Sciences tout rempli d’instruments de mathématique et de physique), le commerce (les hôtelleries sont payées par l’Etat pour favoriser la circulation des marchands). Par contre, les valeurs de rente (l’or et l’argent) n’ont aucun prix.
 
Qu’apprenons-nous aux chapitres 19-20 sur la vie et la mort de Mr Venderdendur ? Expliquez le symbolisme du nom. Que critique Voltaire à travers ce personnage ?

        C’est un capitaine de vaisseau hollandais, quelque peu pirate, et marchand d’esclaves.  
       Monsieur Venderdendur est comme son nom l’indique un vendeur à la dent dure  Candide rencontre d’abord dans la colonie hollandaise de Surinam un esclave noir atrocement mutilé par ses soins. Puis au chapitre suivant, cherchant un bateau pour le ramener en Europe, Candide fait la connaissance du maître, qui lui propose ses services et prend la mer avec les  richesses ramenées d’Eldorado avant que Candide ait eu le temps de monter à bord. Du bateau qu’il a finalement trouvé pour franchir l’Atlantique, Candide a ensuite l’occasion d’apercevoir Mr Venderdendur attaquer comme un pirate un gallion espagnol et périr dans le naufrage. Cet épisode permet à Voltaire de critiquer l’esclavagisme et particulièrement le commerce triangulaire des esclaves favorisé par certaines puissances européennes comme les Pays-Bas, dans leurs colonies. Ces états n’hésitent pas à utiliser de véritables bandits comme Venderdendur, et à les protéger comme le montre l’attitude du juge hollandais, vainement sollicité par Candide.
   
Qui est Martin ? Quel rôle joue-t-il dans le système des personnages du conte ?

        Martin incarne dans le conte la philosophie pessimiste.
          C’est un homme meurtri par la vie, que Candide recrute à Cayenne à l’occasion d’un étrange concours : il avait promis d’embaucher comme serviteur l’homme qui aurait vécu les plus grands malheurs. Martin est un sage, un savant, très cultivé, mais aigri. Ses malheurs l’ont rend « manichéen », c’est à dire que pour lui le Mal mène sans cesse une lutte contre le Bien, et il n’est pas loin de penser que c’est l’Esprit du Mal qui domine dans notre monde. Il joue un rôle positif auprès de Candide dans la mesure où il contribue à le détacher de l’optimisme naïf entretenu par les leçons de Pangloss . Il lui apprend la méfiance. Par exemple Martin impressionne Candide en devinant ce que cache l’amour apparemment idyllique entre Paquette et Frère Giroflée. Mais Candide, qui a mûri, ne lui obéit pas en tout : par exemple, il ne le suit pas lorsqu’il propose de tuer purement et simplement le frère de Cunégonde. Car Candide a compris qu’il faut se garder aussi bien du pessimisme absolu de Martin que de l’optimisme impénitent de Pangloss.
  
« Hélas ! Mon Dieu, s’écrie Candide au chapitre 15, je suis le meilleur homme du monde et voilà déjà trois hommes que je tue ; et dans ces trois hommes, il y a deux prêtres ». Qui sont ces trois hommes ? Dans quelles circonstances ont-ils été tués ?

          En effet, Candide a tué (ou croit avoir tué) trois hommes :  le « juif Issachar », le Grand Inquisiteur et le jeune Baron, frère de Cunégonde. Lorsque Candide retrouve Cunégonde à Lisbonne, elle est la propriété d’un banquier israélite qui l’a achetée pour en faire sa maîtresse. Mais le Grand Inquisiteur s’étant épris de la jeune esclave, Cunégonde se retrouve finalement obligée de se partager entre les deux hommes : un jour pour l’un, un jour pour l’autre. Surpris en compagnie de Cunégonde par Don Issachar, menacé par ce dernier, Candide se voit obligé de le tuer. Mais il est minuit, et le Grand Inquisiteur arrive. Candide tue pour la seconde fois.
C’est en Amérique que Candide, en fuite, a la surprise se trouver nez à nez avec le jeune baron, qu’il croyait mort. Le frère de Cunégonde est devenu commandant chez les Jésuites du Paraguay. Après de tendres embrassades, Candide a le tort d’annoncer au baron qu’il compte prendre Cunégonde pour épouse. Le jeune noble s’énerve et jure qu’il fera tout pour empêcher cette mésalliance. Les deux hommes en viennent au mains et c’est « le bâtard » qui prend le dessus. C’est ainsi que le pauvre Candide se retrouve au chapitre 15 avec trois morts sur la conscience.
 
Qui est Pococurante ? Qu’est-ce que sa rencontre apprend à Candide ?

Pococurante est un riche habitant de Venise. Candide demande à le rencontrer parce qu’on le lui a présenté comme le plus heureux des hommes. En effet, Pococurante a une maison magnifique, de jeunes servantes très belles qui partagent parfois sont lit, des tableaux parmi les plus réputés, un orchestre privé qui lui donne des concerts, une bibliothèque bien garnie, et un jardin savamment composé, mais rien de ce qu’il possède ne le satisfait. Il est las de ses servantes, trouve que ses tableaux imitent mal la nature, s’ennuie dés que le concert dure plus d’une demi-heure, et prétend que les grands auteurs de la littérature ont écrit beaucoup de sottises à côté de quelques rares bonnes pages.
          Candide, toujours un peu naïf, se laisse impressionner par cet homme qui montre une telle liberté de jugement sur ce que tout un chacun se croit obligé d’admirer. Mais Martin lui fait remarquer qu’il s’agit surtout d’un homme trop comblé et blasé, qui ne prend plus plaisir à rien et qui est finalement aussi malheureux qu’eux. Pococurante (dont le nom signifie en italien : qui ne se soucie de rien, qui n’a aucun souci) aura surtout appris à Candide que la fortune et l’abondance de biens ne font pas nécessairement le bonheur.
 
Qui est le Derviche, que Candide, Pangloss et ses amis rencontrent au chapitre 30 ? Qu’est-ce que Candide apprend de ce personnage ?

           Le Derviche est un religieux musulman que Candide et ses amis rencontrent au dernier chapitre du conte. Pangloss tient absolument à le questionner sur le Bien et le Mal, et tous les grands problèmes métaphysiques, parce qu’on lui a dit qu’il était « le meilleur philosophe de Turquie ». Mais le Derviche refuse d’aborder ces questions : quand Pangloss lui demande ce qu’il faut faire, il répond : « se taire ».
          Son message ressemble à celui de Voltaire dans le Poème sur le désastre de Lisbonne. En effet, le Derviche illustre sa pensée par un bref apologue qui constitue l’une des morales du conte : « Quand Sa Hautesse envoie un vaisseau en Egypte, s’embarrasse-t-elle si les souris qui sont dans le vaisseau sont à leur aise ou pas ? ». Autrement dit : Dieu (représenté par Sa Hautesse le Sultan) ne se préoccupe pas des petits malheurs des hommes (les souris). Contrairement à ce que croit Leibnitz, c’est le hasard et non la volonté divine qui gouverne notre destin. L’homme a mieux à faire que de se torturer le cerveau pour essayer de comprendre « les raisons et les causes », d’interpréter les desseins de la Providence.
  
A trois reprises dans le récit (au début, au milieu et à la fin) Candide croit avoir rencontré un petit paradis terrestre, c’est à dire un lieu clos, isolé du monde, où toutes les conditions paraissent réunies pour être heureux. Identifiez ces trois lieux en justifiant votre réponse. Montrez ce qui les distingue. Dégagez le sens de l’itinéraire suivi par Candide dans sa recherche du bonheur.
           Le premier paradis de Candide, c’est le château de Thunder-ten-tronckh. On y trouve le plus puissant des barons, le plus savant des philosophes et la plus merveilleuses des princesses en la personne de Cunégonde. Mais Candide ne va pas tarder à découvrir que ce paradis est une illusion : c’est en réalité une baronnie minable, où règnent chez les maîtres la sotte prétention, les préjugés aristocratiques, et la servilité chez les subordonnés. La guerre se chargera de détruire cette illusion. Le second paradis de Candide est le pays d’Eldorado. Il y accède après une série de mésaventures qui lui ont appris à douter du bonheur. Par opposition avec la réalité atroce du monde, ce pays merveilleux où règnent l’abondance, le bon gouvernement et la paix apparaît comme un rêve. Il en a aussi la fragilité. C’est une pure construction de l’imagination humaine, une utopie, à laquelle il est impossible de croire. Il faut donc le considérer aussi comme une illusion. C’est pour cette raison (plus que pour retrouver Cunégonde, raison officiellement donnée par le conte), que Candide doit se remettre en route. C’est finalement dans la petite métairie de Propontide (en Turquie), que la troupe enfin réunie va trouver une vie modeste et retirée, à l’écart des turbulences de la politique et des querelles théologiques ; une vie solidaire, où chacun tente de donner le meilleur de lui-même au service de la communauté ; une vie laborieuse, consacrée à arracher à la terre les richesses nécessaires à une vie plus confortable.         
            Le premier de ces lieux est l’image de la société réelle, inégalitaire et brutale : le présenter comme un paradis est une tromperie. Le second est un monde irréel : c’est un beau rêve mais il est hors d’atteinte. Le troisième présente du bonheur une forme modeste et dégradée, certes, mais plus réaliste. Il constitue un art de vivre. L’itinéraire de Candide d’un de ces lieux à l’autre représente les étapes d’une maturation, le passage de l’enfance à l’âge adulte, de la superstition à la sagesse.
 
A quel genre littéraire appartient Candide, de Voltaire ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur votre connaissance de l’œuvre.

        Candide est un « conte philosophique ».
On y trouve en effet le registre merveilleux qui caractérise les contes : il y a bien sûr l’épisode de l’Eldorado, avec ses moutons rouges, ses machines volantes, ses cailloux d’or et de rubis. Mais on pourrait citer aussi la pommade magique utilisée par la vieille pour guérir Candide, les Oreillons qui garrottent Candide et Cacambo pendant leur sommeil comme font les Lilliputiens avec Gulliver, la formule initiale « Il y avait en Vestphalie… », les allures de conte de fée du « plus beau des châteaux » au début du récit, les personnages turcs qui semblent sortir d’un conte des mille et une nuits à la fin du récit.
Une autre caractéristique du conte peut être repérée dans l’invraisemblance, la rapidité, la liberté de la narration. Candide possède certaines caractéristiques du roman d’aventures ou du roman sentimental : on y trouve une tempête, un naufrage, des corsaires, des poursuites, des duels, des séparations, des retrouvailles. Mais le roman exige une certaine vraisemblance. Ici, tout est invraisemblable. Les épisodes s’enchaînent à toute vitesse, les pays défilent, les personnages meurent et ressuscitent. L’intrigue est d’une grande simplicité : Candide à la recherche de Cunégonde. Mais cette intrigue n’est qu’un prétexte à l’enchaînement des expériences qui vont constituer l’apprentissage de Candide. Les personnages rencontrés ne sont pas de vrais caractères mais des marionnettes dotées d’une fonction symbolique : Pangloss est l’optimiste, Martin le pessimiste, Cacambo le débrouillard pragmatique, le baron le noble entiché de préjugés aristocratiques, Vanderdendur l’esclavagiste cruel, Pococuranté le blasé, etc…
            Enfin, le ton n’est jamais très sérieux, l’ironie, la fantaisie, l’humour et même la gaudriole sont omniprésents : c’est à coup de pied au derrière que Candide se fait chasser du château, les aventures de la vieille sont parfois assez lestes, le baron monte en grade parce qu’il est mignon, les Oreillons ont d’étranges mœurs sexuelles, Cunégonde est si laide quand Candide la retrouve enfin qu’il n’est plus guère attiré par elle, le Derviche ferme sa porte au nez de Pangloss… Dans les pires mésaventures, la farce n’est jamais très loin.
            Mais les attributs du conte sont mis au service d’une thèse philosophique tout à fait sérieuse. Il s’agit pour Voltaire d’invalider l’interprétation « providentielle » de la vie humaine, l’optimisme des disciples de Leibnitz, de démontrer par l’accumulation des exemples l’omniprésence du malheur. Pour autant, Voltaire se garde bien d’un pessimisme excessif, il prend ses distances vis à vis de la philosophie manichéenne de Martin. Au chapitre 30, le conte débouche sur l’idée d’un bonheur possible dans le travail, l’entraide, la recherche d’une existence modeste mais active que résume la formule : « Il faut cultiver notre jardin ».
 
Qui est « la vieille », qui raconte longuement sa vie aux chapitres XI et XII de Candide ?

          La vieille vient au secours de Candide à Lisbonne, après l’auto-da-fé. Elle le conduit à Cunégonde dont elle est la servante.  C’est la fille du pape et d’une princesse italienne. Elle a connu tous les malheurs : enlevée, violée, mutilée, réduite en esclavage. Le récit que cette femme fait de sa vie confirme à Candide l’omniprésence du mal dans le monde. Comme Cunégonde, la vieille illustre la déchéance sociale et physique, ainsi que la violence faite aux femmes.
 
Quelle attitude devant les problèmes de l’existence symbolise chaque personnage dans l'extrait suivant ? "Martin conclut que l'homme était né pour vivre dans les convulsions de l'inquiétude, ou dans la léthargie de l'ennui. Candide n'en convenait pas, mais il n'assurait rien. Pangloss avouait qu'il avait toujours horriblement souffert; mais ayant soutenu une fois que tout allait à merveille, il le soutenait toujours, et n'en croyait rien."

        Face aux problèmes de l’existence, Pangloss représente une attitude consistant à se régler sur un mode d’explication et un mode de conduite adoptés une fois pour toutes (dans son cas, la philosophie optimiste) et qu’on refuse de remettre en cause quoiqu’il arrive. Ainsi, dans ce passage, il refuse de tenir compte de ce que l’existence lui a appris, il donne l’exemple de l’entêtement dans l’erreur. En outre, Voltaire en fait un hypocrite qui affirme par idéologie un optimisme naïf auquel il ne croit pas (« et n’en croyait rien »). Martin, lui, considère le malheur comme une fatalité : « l’homme est né pour vivre » malheureux. Il est pessimiste et résigné. Quant à Candide, « il n’assurait rien ». Le mot important est ici le verbe « assurer ». Face à Pangloss et Martin qui, malgré leurs points de vue opposés, sont tous deux remplis d’assurance, de certitudes, Candide incarne ici celui qui doute, réfléchit, et se garde des jugements extrêmes et définitifs : la bonne attitude selon Voltaire.
 
La dernière partie de son tour du monde ramène Candide en Europe : quels sont les trois pays d’Europe où il passe successivement avant d’arriver en Turquie ? Citez pour chacun des pays concernés un vice de l’espèce humaine que Candide peut y observer.

        Candide passe d’abord par la France où il est victime des mœurs corrompues de la capitale : il y découvre l’univers des jeux d’argent, se fait escroquer de diverses façons et c’est pourtant lui qui manque d’être mis en prison. Puis en Angleterre, il est témoin de l’ingratitude et de la barbarie du pouvoir qui fait fusiller un amiral pour la seule raison qu’il a été vaincu. Enfin, à Venise, il soupe avec six rois déchus qui lui font mesurer la précarité du pouvoir et les dangers de la politique .   (autres réponses pour Venise : la misère sexuelle, la prostitution = Paquette et Giroflée- ; le dégoût des richesses, l’insatisfaction chronique, l’incapacité à être heureux = Pococurante).
 
Tous les personnages se retrouvent à la fin , l'un d'entre eux est cependant écarté de la "troupe". Lequel et pourquoi ?

        A la fin du conte, Candide décide d’écarter le frère de Cunégonde. En effet, le jeune baron de Thunder-Ten-Tronck refuse obstinément que Candide épouse Cunégonde, parce qu’il n’est pas assez noble pour elle. Ce préjugé aristocratique, qu’il a hérité de son père (comme on l’a vu au chapitre1), l’a déjà conduit à se battre en duel avec Candide lors de leurs retrouvailles dans les réductions jésuites du Paraguay. Candide croyait même l’avoir tué et avait été extrêmement surpris de le retrouver en vie, prisonnier sur une galère turque. Il est donc impossible d’envisager une vie commune avec un pareil obstiné. Martin propose carrément de le rejeter à la mer, mais Candide préfère le confier au commandant de la galère avec pour mission de le ramener au Vatican et de le remettre entre les mains du Pape. Ce n’est pas sans quelque ironie que Voltaire renvoie vers le Pape, comme vers son tuteur légitime et naturel, la seule vraie « brebis galeuse » de l’histoire.
 
Racontez le dernier chapitre de Candide en montrant qu’il résume la moralité du conte.

     Au dernier chapitre, Candide achète une petite propriété en Turquie, afin de s’y consacrer au travail de la terre. Un derviche (prêtre du pays), considéré comme un grand sage, tente d’expliquer à Pangloss que l’homme est incapable de comprendre les desseins de Dieu et qu’il y a mieux à faire de sa vie qu’à raisonner dans le vide. La rencontre d’un vieillard qui vit heureux avec ses enfants dans une ferme voisine, les encourage à ne pas se mêler à la politique, qui – à Constantinople - n’entraîne que meurtres et révolutions de palais. Ces deux rencontres achèvent de convaincre Candide que la sagesse consiste à « cultiver notre jardin ». Refus de la métaphysique, méfiance vis à vis de la politique, choix d’un bonheur modeste dans le travail : telle est la triple morale du conte.
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 7:05 am

Introduction


Candide est sous-titré l’Optimisme. Voilà un détail révélateur des préoccupations de Voltaire : le philosophe a voulu se moquer d’un optimisme irraisonné. En la personne de Pangloss qui répète mécaniquement et hors de propos : “Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles”, il a voulu ridiculiser ceux qui ne considèrent pas avec sérieux et respect le problème du mal. Voltaire attaque les enseignements de ses contemporains, Leibniz ou plutôt son disciple Wolff moins subtil que son maître, et, au travers d’un conte assez caustique, leur apporte la contradiction. Ainsi la question du mal est-elle au cœur de cet ouvrage, mais en même temps, Voltaire essaiera de donner une réponse personnelle qui puisse concilier la bonté divine avec l’existence du malheur. On doit remarquer que, déjà le conte oriental de Zadig, paru en 1747, douze ans auparavant, tentait de répondre à ce paradoxe métaphysique. C’est dire combien cette question épineuse tenait au cœur du déiste convaincu et du philosophe rationaliste épris de clarté.
Un monde livré au Mal
Candide, propulsé par les “grands coups de pied dans le derrière” du baron de Thunder-ten-tronckh, est brutalement “chassé du paradis terrestre” pour avoir cru au bonheur avec Mlle Cunégonde. Le voilà lancé dans un voyage aventureux, une errance formatrice au cours de laquelle il va découvrir le grand monde.
Il va expérimenter le mal sous toutes ses formes. Il s‘agit d’abord du “mal physique” selon les propres termes de Voltaire.


  • le froid et la faim.
  • la maladie, dans la personne de Pangloss retrouvé en Hollande sous l’apparence d’un “gueux tout couvert de pustules, les yeux morts, le bout du nez rongé…”
  • les catastrophes naturelles, d’abord sous la forme du séisme de Lisbonne, fait historique survenu en novembre 1755 qui avait beaucoup impressionné les imaginations de l’époque ; enfin sous celle de la tempête et du naufrage qui l’accompagne souvent.


Candide va expérimenter encore plus “le mal moral” qui tient une place prépondérante.


  • la stupidité des militaires.
  • la guerre. Guerre entre les Bulgares et les Abares, monstruosité absurde où l’on massacre les innocents avec une joyeuse férocité. Guerre entre les jésuites et la royauté espagnole dans la lointaine Amérique. Guerre entre Français et Anglais à propos du Canada, terre sans valeur au climat rigoureux, guerre où l’amiral Byng sera proprement exécuté “parce qu‘il n’a pas fait tuer assez de monde”. Guerre aux causes futiles où s’étalent la bêtise et la méchanceté humaines.
  • la pauvreté qui conduit à la mendicité.
  • l’hypocrisie et le fanatisme religieux. D’abord chez les protestants hollandais qui refusent d’aider un frère dans la peine. Ensuite chez les catholiques portugais où l’inquisition espionne et viole les esprits, où l’autodafé vient briser la liberté individuelle et fondamentale de la conscience. L’obscurantisme fait des ravages : une cérémonie expiatoire est décidée pour éviter le retour d’une secousse tellurique, mais en agissant ainsi on ne s’attaque pas aux causes du mal, une telle attitude relève plutôt de la mentalité magique. D‘ailleurs la réponse est claire : la terre tremble de nouveau. Enfin dans la guerre fratricide entre jésuites et royauté espagnole pour le pouvoir temporel alors que la bonne nouvelle n’est plus propagée et que les croyants n’agissent plus en conformité avec leur foi.
  • la malhonnêteté commerciale qui s’appelle banqueroute. Voltaire ajoute malicieusement “et la justice qui s‘empare des biens des banqueroutiers pour en frustrer les créanciers”. Celle de Vanderdendur (ce nom est tout un programme) qui se nomme vol.
  • l’esclavage pour des raisons économiques. Des êtres bien-pensants privent leurs frères de toute liberté pour produire certaines marchandises à bon marché. Le malheur des uns est exploité au profit des autres. « C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe ! »


Ainsi Voltaire nous dépeint un monde où le mal est une réalité omniprésente, conséquence surtout d’une nature humaine viciée. L’apparent vagabondage de Candide est destiné à nous révéler qu’aucun endroit sur terre n’échappe au fléau, sauf Eldorado qui demeure une utopie. Souvent Candide pense qu’ailleurs la vie est meilleure et Cacambo lui répond : « Vous voyez que cet hémisphère-ci ne vaut pas mieux que l’autre ». À la vérité, notre héros va être désabusé, le monde n’est pas fait pour les idéalistes, la réalité est pitoyable, la bonne volonté est brimée, l’homme est intrinsèquement mauvais. Candide va connaître l’amère expérience de n’être qu’un « jeune métaphysicien fort ignorant des choses de ce monde ». Même l’innocent est entraîné dans le tourbillon. Le mal appelle le mal, le meurtre est une réponse à l’intolérance. Notre héros sera obligé de reconnaître : « Je suis le meilleur homme du monde et voilà trois hommes que je tue ».
Un monde livré au désordre
La Providence
Candide perdra aussi ses illusions concernant la Providence. Cette notion métaphysique ou plutôt théologique implique que l’univers conçu par un Être intelligent porte en lui-même la marque de son créateur, qu’il obéit à des lois. Cette croyance fondamentale dans l’ordre divin de l’univers entraîne que le déroulement du temps, l’histoire a une finalité, que les événements ne sont pas le fruit du hasard mais la mise en œuvre d’un plan dont le dessein ne nous apparaît pas clairement parce que nous manquons d’élévation et que ce projet doit inclure la nécessaire incertitude de la liberté humaine.

Qu’en est-il dans Candide ? Voltaire nous dépeint un monde livré au hasard, à un désordre malicieux et cruel parfois. Disons plutôt que le philosophe de Ferney crée selon sa fantaisie un univers en harmonie avec sa pensée du moment. Voltaire n’est pas dupe de sa fiction, il lui arrive parfois d’appuyer sur la plume, de souligner l’invraisemblance voulue des situations. Il fait dire à Candide : « Voilà une aventure bien peu vraisemblable que nous avons eue à Venise. On n’avait jamais vu ni ouï conter que six rois détrônés soupassent ensemble au cabaret », ce à quoi Martin répond : « Cela n’est pas plus extraordinaire que la plupart des choses qui nous sont arrivées ».
Candide et ses amis sont les jouets d’une divinité en folie, ils sont précipités à leur corps défendant dans des aventures sans lien entre elles. Aiguillonnés par la nécessité, ils fuient un malheur qui les poursuit sans répit. Notre vie est une mauvaise pièce de théâtre. L’épisode des rois détrônés à Venise est révélateur. L’existence enviée de monarque n’est qu’une « singulière plaisanterie ». Contrairement à ce que nous aurions pu croire, elle n’échappe pas aux lois communes et connaît elle aussi de redoutables retournements de situation. La fin n’apporte aucun apaisement, le monde se perpétue : Candide, volé par les Juifs, ne possède plus qu’une métairie ; Cunégonde, déjà disgraciée par ses mésaventures, devient acariâtre de surcroît ; le dévoué Cacambo est excédé de travail ; les notables connaissent toujours des revers de fortune ; les hommes pratiquent encore les supplices du pal et de la décapitation.
L’homme a vicié la création. Jacques, le bon anabaptiste, déclare : « Il faut bien que les hommes aient un peu corrompu la nature, car ils ne sont point nés loups et ils sont devenus loups » et plus loin : « Dieu ne leur a donné ni canon de vingt-quatre, ni baïonnettes ». Pire, il n’y a pas de justice immanente. Dieu semble se taire. Les bons périssent, les méchants se sauvent, Jacques se noie, le matelot qu’il a sauvé survit au naufrage. Lorsque Dieu intervient, son action est déplorable. Il punit le criminel Vanderdendur mais ne peut épargner l’équipage innocent. « Dieu a puni ce fripon, le diable a noyé les autres ». Pour d’autres, la Providence est une notion commode qui explique tout ou exonère de toute responsabilité. Pour le frère de Cunégonde devenu jésuite, l’arrivée de Candide au Paraguay est providentielle, elle vient renforcer la force militaire de sa compagnie.
Il est donc clair que Voltaire ne croit ni à l’ordre ni à la justice divine : l’homme est orphelin.
Les diverses attitudes philosophiques et le choix de Voltaire
Face à ce monde où le mal et le désordre règnent en maîtres, plusieurs attitudes sont possibles.
Il existe d’abord l’attitude des profiteurs, de ceux qui aggravent le mal, de ceux qui admettent l’absence de lois morales et qui en profitent. On peut citer le matelot, le gouverneur de Buenos-Aires, l’abbé périgourdin, Vanderdendur. Tous cultivent à des degrés divers l’immoralité. Pour l’un, il s’agit surtout d’égoïsme forcené ; pour l’autre, de l’abus de pouvoir ; pour le troisième, l’escroquerie ; pour le dernier, le vol et la fourberie.
Ensuite un certain nombre de positions philosophiques sont égratignées au passage par Voltaire. Elles ont en commun de donner bonne conscience, d’innocenter la Providence ou d’apaiser faussement la curiosité intellectuelle. Par exemple, pour expliquer le séisme de Lisbonne, l’attitude pseudo-scientifique recherche par analogie des causes qui échappent à notre entendement dans l’état actuel de nos connaissances : le tremblement de terre serait dû à une traînée de soufre sous la terre. L’explication religieuse avance que c’est le péché originel qui a introduit le désordre dans l’harmonie initiale, mais elle apparaît mythique et, selon Voltaire, ne saurait lier les descendants du premier homme. L’explication formaliste ne règle en rien le fond du problème, c’est une suite de sophismes qu’énonce Pangloss : « car s’il y a un volcan à Lisbonne, il ne pouvait être ailleurs car il est impossible que les choses ne soient pas où elles sont, car tout est bien ».
Deux attitudes par contre sont plus développées : le pessimisme et l’optimisme. La première est représentée par Martin. Le mal est partout, le bien n’existe pas. L’homme est intrinsèquement pervers, il est né pour l’angoisse ou l’ennui. Le réquisitoire de Martin est terrible : « Je n’ai guère vu de ville qui ne désirât la ruine de la ville voisine, point de famille qui ne voulut exterminer quelque autre famille. Partout les faibles ont en exécration les puissants devant lesquels ils rampent, et les puissants les traitent comme des troupeaux dont on vend la laine et la chair. Un million d’assassins enrégimentés courant d’un bout de l’Europe à l’autre, exerce le meurtre et le brigandage avec discipline pour gagner son pain parce qu’il n’a pas de métier plus honnête ; et dans les villes qui paraissent jouir de la paix, et où les arts fleurissent, les hommes sont dévorés de plus d’envie, de soins et d’inquiétudes qu’une ville assiégée n’éprouve de fléaux. Les chagrins secrets sont encore plus cruels que les misères publiques ». Ce point de vue est proche de la sensibilité de Voltaire qui pourtant le refuse. Un tel système conduit immanquablement au fatalisme et à l’inaction.
La seconde attitude, l’optimisme, est critiquée au travers du personnage de Pangloss, celui qui discute de tout, qui enseigne la « métaphysico-théologo-cosmolo-nigologie », autant dire une pseudoscience jargonnesque. Effectivement Voltaire tend à nous démontrer tout au long du roman que l’optimisme peut-être affirmé seulement au prix d’erreurs de raisonnement car l’expérience prouve l’omniprésence et l’universalité du mal. C’est une affaire d’a priori ou d’aveuglement même. « Il est aussi démontré (disait Pangloss) que les choses ne peuvent être autrement : car tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin ! » Ailleurs Pangloss pousse sa logique jusqu’à l’absurde à partir de postulats erronés : « Les malheurs particuliers font le bien général ; de sorte que plus il y a de malheurs particuliers, et plus tout va bien ». Voltaire critique au travers de ce personnage la théorie de Leibniz selon laquelle, en particulier, le mal serait « une ombre à un beau tableau ». Le mal servirait alors seulement à mettre en valeur le bien.
Voltaire, plus proche du pessimisme, renonce pourtant à cette position intellectuelle. Avec Candide, il nous montre que l’innocence peut exister et surtout que le pessimisme nous pousse à l’inaction s’il n’existe aucune espérance d’améliorer notre sort. Tout au long du roman, Candide espère. Son espérance s’appelle Cunégonde. Même si finalement elle est désabusée, elle a constitué le moteur de ses actions. Au cours de ses aventures, Candide va apprendre la fausseté de l’enseignement dispensé par Pangloss. Il est alors prêt à recevoir deux leçons. La première sera donnée par un derviche. Le sage oriental dédaigne les questions et livre à ses interlocuteurs la fable du sultan qui ne se préoccupe pas des souris embarquées sur son bateau, (Dieu a peu d’égards pour sa créature) puis, par les mots « te taire », il apprend à ses visiteurs qu’il faudra se défier de la métaphysique, affrontement d’idéologies sans lien avec l’expérience concrète et dont les réponses ne peuvent être que stériles. La seconde sera donnée par le vieillard turc : « le travail éloigne de nous trois grands maux, l’ennui, le vice et le besoin ». Il faut aménager, civiliser le monde, il faut, chacun de notre côté, s’attaquer modestement à la tâche. Voltaire propose une religion du travail seul capable d’apporter un bonheur limité et de réformer l’individu. « Il faut cultiver notre jardin » est la réponse définitive faite à l’éternel questionneur Pangloss.
Conclusion
Candide brosse un portrait de notre humanité assez ricanant. Voltaire se sauve finalement du désespoir et du pessimisme par l’action. Il faut reconnaître pourtant qu’il traite le sujet avec une certaine désinvolture. Plus qu’une véritable réflexion sur un sujet essentiel, son roman est plutôt un règlement de comptes endiablé, un jeu de l’esprit passablement ironique et irrévérencieux. Il pourrait nous faire croire que la pensée de Leibniz, grand philosophe et mathématicien du XVIIe siècle, est d’une stupidité affligeante. Il n’en est rien. Voltaire est très injuste, il feint de ne pas comprendre la position de l’auteur de la Théodicée, il s’amuse et nous amuse. Loin d’émouvoir notre sensibilité, Voltaire préfère toucher notre intelligence, il ne dénonce pas l’horreur mais l’absurdité. Candide, en fin de compte, est une œuvre séduisante beaucoup plus par ses simplifications, ses partis pris, ses rancunes, ses polémiques, sa virtuosité que par son contenu philosophique.
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 7:06 am

Voltaire ou le pessimisme éclairé


En douze ans, entre Zadig (1747) et Candide (1759), Voltaire semble passer d’un tout est bien à un tout est mal. En vérité, le passage se fait dans un rapport de nuances, dans un glissement philosophique beaucoup plus subtil qu’il n’y paraît. Voltaire, parti d’un optimisme teinté de scepticisme, arrive à un pessimisme nuancé d'eudémonisme. Il y a de l'ironie dans la "destinée" de Zadig et il n'y a pas que de l'ironie dans l' "optimisme" de Candide.



Tout ne va pas si bien pour Zadig, qui ne cesse de se demander pourquoi le malheur frappe le savant ou l’homme de bien. Mais le mal pouvant cacher ou servir le bien, Voltaire fait dire à l’ange Jesrad déguisé en ermite que « Tout est dangereux ici-bas, et tout est nécessaire. » En dépit de la liberté du ton, il y a, habillée par la raison, une philosophie de la nécessité qui apparente Voltaire, la superstition de la religion ou de la tradition en moins, aux défenseurs de l’ordre du monde sur terre comme au ciel. L’ordre cosmique coïncide avec un bien qui n’est pas aussi parfait que chez Leibniz, mais qui offre à l'homme, sans attendre, d'être heureux ici et maintenant.



Avec Candide, et le grand tremblement de terre de Lisbonne (1755) est passé par là, la perspective change puisque le mal qui existe au coeur du monde n’est plus regardé comme un paradoxe de bien, mais comme une fatalité dont il faut désespérer. A la ruine du bien ne correspond pourtant pas la fin du bonheur. La réévaluation du mal, dans un mouvement paradoxal (presque chrétien…) de la pensée, s’accompagne de la reconnaissance d’une liberté pour l’homme, et le bonheur par conséquent devient une espérance. Après le fatalisme de Zadig, la voie de l’action est ouverte, mais c’est celle d’une action raisonnable et limitée. Le jardin de Candide n'est que le domaine où l'homme peut manifester sa liberté. En Voltaire, l’optimiste paradoxal est devenu un pessimiste actif, et le conservateur apparent un libéral tranquille.
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 7:08 am

Candide...... l'optimisme

شرح  بالعربية

مفهوم العنوان
يحتوي العنوان على كلمتين Candide و l'optimisme
Candide إسم شخص. لكن المعنى تحيل إلى وصف: شخص "نية" naïf ، ساذج، يصدق كل ما نقول له
L'optimisme هي فلسفة التفاؤل. فلسفة مبنية على فكرة أن كل شيء في هذا العالم له غاية. قد نجهل هذه الغاية لكنها حتما تؤدي إلى الخير.إذا كل ما يقع لنا من مكروه هو في أصله خير لانه يؤدي إلى الخير.
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2- الاطار الفلسفي
يحاول Voltaire الرد على فلسفة التفاؤل و بخاصة الرائد في هذه الفلسفة و هو الفيلسوف و الرياضي الالماني Leibniz. (لمعلومات أكثر عن Leibniz عليك بهذا الرابط 
إختار Voltaire أسلوبا جديدا للرد على المتفائلين كثيرا: Le conte philosophique. قد أترجمها بالأحجية الفلسفية لأنها أقرب للمعنى. لكن لماذا الأحجية؟
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3- Le conte philosophique
Voltaire لا يريد تكذيب Leibniz من البداية. بل آختار مبدأ " نتبع الكذاب إلى باب الدار".
إختار شخصيتين: Pangloss و هو يمثل فكر Leibniz المتفائل
و Candide وهو شخصية رهيفة مؤمنة بفكر Pangloss.
سيعيش Candide مغامرات مؤلمة متتالية و سنعرف هل لا زال مؤمنا بالتفاؤل الكلي.
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4- السخرية l'ironie
يعتمد Voltaire طول الرواية مبدأ السخرية. لا يقول الكلام مباشرة، على القارئ أن يفهمه.
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5- الشخصيات
Candide شاب رهيف المشاعر و الجسم. son corps annonce son âme
Le baron و هو مالك القصر. خال candide. رجل ذو مرتبة إجتماعية راقية. لهذا "يحترمه" كل الناس.
la baronne الزوجة. ذات جسم ممتلئ. لهذا "يحترمها" كل الناس. الاحترام هنا سخرية.
le fils du baron يشبه كثيرا الاب.
Cunégonde الفتاة ذات 17 عاما. يشبهها Voltaire بأكلة شهية لذيذة.
Pangloss فيلسوف القصر. يحمل أفكار Leibniz المتفائلة جدا.
Candide هو إبن غير شرعي بين أخت le baron و رجل من الجوار. لم يتم الزواج لان هذا الرجل لم يستطع إثبات إنتسابه إلى أسرة راقية. فكانت النتبجة أن ورث Candide من أبيه هذا النقص. يعني أنه أقل رتبة من Cunégonde أو le fils du baron.
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6- القصة
تبدأ القصة بوصف ما يسميه Pangloss أجمل قصر على وجه الارض.
Cunégonde رأت يوما Pangloss في علاقة مع خادمة. Pangloss يسمي هذه العلاقات دروسا في الفيزياء التطبيقية.
أرادت تطبيق الدرس مع Candide فكانت قبلة. القبلة كلفت الكثير لان  Le baron سيطرد Candide من أجمل قصر في الكون. لكنه متفائل. ربما يكون في هذا الطرد خير.
إلتقفه بعض الجنود البغاريين bulgares و أدخلوه الجيش. شارك معهم في الحرب ليشاهد كيف يموت الالاف من الجانبين. لكنه متفائل. ربما يكون في موت هؤلاء خير.
إلتقى بأستاذه الفيلسوف Pangloss. هذا الاخير كان مصابا بمرض منقول جنسيا شوه وجهه. أخبره أن الجنود هجموا على القصر، و قتلوا كل من في القصر.
حزن Candide لاعتقاده أن Cunégonde ماتت.
أخذوا الطريق إلى لشبونة Lisbonne. وقع زلزال رهيب مات فيه الكثير.
من أجل التكفير عن الخطيئة، و حتى لا يتكرر الزلزال قررت محكمة التفتيش L'inquisition حرق بعض الكافرين mécréants و المذنبين hérétiques و المرتدين impies عن الدين المسيحي. عملية الحرق تسمى l'autodafé.
إختارت محكمة التفتيش يهوديان لانهما لا يأكلان الخنزير، رجل عراب parrain  تزوج بعرابة، رجل باسكي (من إقليم الباسك) و أخيرا Candide و pangloss.
أثناء عمليةالحرق، إهتزت الارض مرة أخرى. نجا Candide. أخذته عجوز ليجد عندها Cunégonde . هذه الاخيرة لا زالت حية.  لكنه متفائل. ربما يكون في الزلزال سببا لالتقاء هذه العجوز. وهذا خير.
أخذ الجميع الطريق إلى أمريكا. في البحر، كل واحد بدأ يحكي قصته.
بوصولهم  بيونيس آيرس، إلتقوا بحاكمها الذي بدأ يهتم بأمر Cunégonde. لحق بهم بعض اللصوص الذين اتوا من أوروبا، فكان الهرب، و أفترق Candide عن عشيقته.
Candide لا زال متفائلا. أخذ يبحث عن العشيقة. إلتقى في الطريق Le fils du baron. إقترح عليه فكرة أن يتزوج أخته. إبن البارون رفض. تخاصما فقتل Candide أخ عشيقته.
في امريكا الجنوبية، وصل Candide و خادمه الجديد Cacambo إلى بلاد غريبة: كل شيء فيها جميل، الاحجار فيها كم ذهب، يأكل الناس مجانا... تسمى البلد L'eldorado. لكن L'eldorado بدون Cunégonde لا يعني شيئا.
بعد أخذ و رد مع الاحداث، و هجرة إلى خليج فرنسا، ثم هجرة إلى القسطنطينية، ثم العودة، وجد Candide عشيقته، و العجوز و معلمه Pangloss. عاشوا جميعا سعداء في أرض يستغلونها.
هل بقي Candide متفائلا؟
لا. لقد غير نظرته للحياة. لم يعد متفائلا كليا، ولا متشائما كليا. أنهى القصة بفكرة أساسية:
Chacun cultive son jardin.
كل ما يقع لنا من خير أو شر هو مما نصنعه نحن.
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MessageSujet: Re: 2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre    2BAC Candide (Voltaire) - Résumé chapitre par chapitre Clock_10Jeu Aoû 22, 2013 7:11 am


  • Le Parcours narratif de Candide
  • Le quatrième chapitre de Candide de Voltaire, relate un moment important du parcours narratif de Candide, qui retrouve à nouveau son maître Pangloss dans un état affreux : « …Vous mon cher maître, vous dans un état horrible ! » Il n’arrive plus à identifier son maître. Cette rencontre ironique entre Candide et son maître a été l’occasion de dévoiler d’autres drames : notamment : la mort de Cunégonde, sa mère et la destruction du château.


  • Quant à Pangloss il « ne perdit qu’un œil et une oreille ». Et portant, il s’attache toujours à sa philosophie de l’optimisme. Vers la fin du chapitre, Jaques s’attaque à cette philosophie absurde, car les hommes sont devenus des loups pour les hommes. Chacun essaye de détruire l’autre, de l’écraser et de le frustrer. La nature même se révolte et devient aussi horrible et aussi terrible que les humains.


  • Dans le cinquième chapitre, les catastrophes naturelles font ravage : Tempête, naufrage, tremblement de terre…. Durant le naufrage Jaques se noya… Le sixième chapitre ridiculise la pensée philosophique, voire savante : se réunir pour décider de brûler quelques personnes pour empêcher la terre de trembler…

  • Candide de Voltaire : un modèle classique de l’écriture ironique :

  • Candide est un modèle classique de l’écriture ironique. L’ironie est l’art de se moquer de quelqu’un ou de quelque chose en disant le contraire de ce qu’on veut faire entendre.


  • Le procédé essentiel de l’ironie voltairienne est l’antiphrase. Dans Candide, il y a des indices ironiques qui éveillent le soupçon du lecteur : l’intonation, les guillemets ou l’italique, les points d’exclamation, l’hyperbole et bien sûr l’antiphrase. Voltaire recourt aussi à la litote. Cette figure consiste à dire moins pour faire entendre plus : par exemple : « Je ne te hais point », qui signifie : «je t’aime »


  • Dans ses exclamations et ses interrogations, Voltaire met en dérision Pangloss et ses idées arbitraires, voire absurdes. A travers L’antiphrase, Voltaire met en question la philosophie de l’optimisme, qui ne peut plus répondre aux exigences humaines. En effet, l’homme est corrompu, la nature aussi. Prétendre, que tout va bien devient une chose inconcevable. La terre va mal, l’homme souffre à cause des guerres, de l’injustice et de la misère. Etre optimiste dans un monde, qui court vers sa fin est une attitude ridicule.


  • L’ironie est utilisée ici, pour pousser le lecteur à réfléchir, à peser le Pour et Le Contre, à interpréter les choses, à raisonner, à se poser les questions et à se méfier des philosophies qui ne tiennent plus.

  • L’Histoire de la vieille :


  • L’Histoire de la vieille ralentit la narration et vient pour nous expliquer les malheurs des femmes sur terre qui subissent le même sort, si ce n’est plus : violes, outrage, attaque, prise en otage, vente…Sauf que les horreurs vécus par la vieille étaient en Afrique. Au Maroc, qui vivait la guerre civile et dont la mer était pleine de pirates sauvages et ensuite en Alger où elle fût un repas pour les autres lorsqu’on a décidé de manger les femmes. Afin de les sauver un Imam leur proposa de couper une fesse pour chacune d’elle. L’Histoire de la vieille est une histoire emboîtée dans le conte de Candide, elle vient pour préciser que les malheurs n’ont pas de sexe, que les femmes et les hommes ont souffert et souffrent encore sur terre. L’histoire enchâssée de la vieille est longue mais elle donne l’exemple.


  • Durant le treizième chapitre Candide prend la fuite après avoir trouvé Cunégonde qui a cru morte.


  • Candide qui est un simple naïf, débute à se poser la question, à analyser les paroles de son maître Pangloss, à agir. Et pour être le meilleur des hommes du monde, il a tué trois hommes dont deux sont des prêtres : « Hélas ! Mon Dieu, dit-il, j’ai tué mon ancien maître, mon ami, mon beau frère, je suis le meilleur homme du monde, et voilà déjà trois hommes que je tue ; et dans ces trois il y a deux prêtres » Chapitre 15.


  • Voltaire critique les jésuites qui se permettent de donner les ordres, de dépasser la loi et de transgresser les règles. Pour fuir la justice Candide s’habit en jésuite à L’aide de Cacambo : « Galopons mon maître ; tout le monde vous prendra pour un jésuite qui va donner des ordres, et nous aurons passé les frontières avant qu’on puisse courir après nous.» Chapitre 15


  • Voltaire critique l’église et ses abus et quand-t-il voulait sauver sa peau, il dit à Cacambo de dire aux Oreillons : « Quelle est l’inhumanité affreuse de faire cuire des hommes, et combien cela est peu chrétien. »


  • Chaque fois que Candide agit pour défendre quelqu’un ou pour faire une chose qui lui semble juste, il se trouve dans une situation embarrassante.


  • Voltaire essaye de nous dire que c’est bien d’agir, c’est bien de se défendre mais il faut surtout savoir comment agir, quand et pourquoi ? Pourtant peut-on vraiment savoir ce qui est juste et le faire ? Peut-on vraiment faire la justice ? Candide croyait débarrasser les filles des singes sauvages, il ne savait pas qu’ils étaient leurs amants. Comment peut-on agir sans dégâts, sans morts, sans sang ? Agir nécessite du courage, du bon sens, afin de sortir avec les dégâts les plus simples, car éviter les décombres est impossible….
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